Les employés seront rappelés à l’ordre
Les fiches découvertes par le couple de Laval n’auraient jamais dû se trouver à la poubelle, car cette façon de faire ne respecte pas les règles de l’hôpital, assure un porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.
Les documents doivent plutôt être déchiquetés ou placés dans des bacs verrouillés, indique Pierre-Yves Séguin par courriel.
« Un rappel immédiat sera effectué auprès des employés quant à leur responsabilité », dit-il. Les membres du personnel sont en fait censés en être informés dès leur embauche.
L’événement sera aussi colligé comme un « incident de sécurité » et fera l’objet d’une « analyse interne ».
DÉCHIQUETÉS APRÈS ?
Le couple rencontré par Le Journal avait d’ailleurs l’impression que les employés savaient qu’ils ne respectaient pas les règles.
Après avoir trouvé la fiche de son fils, la mère a demandé à une infirmière pourquoi le document se trouvait intact dans une poubelle accessible à tous.
L’infirmière lui aurait répondu qu’étant donné le fort achalandage, les documents étaient jetés, puis repris et déchiquetés à la fin de la journée. Mais elle n’y a jamais cru. « Ça ne fait pas de sens. Il y avait des déchets comme des [tasses de] café et des bouchons d’oreille dans cette poubelle. »
« C’est inadmissible. C’est un manque de respect envers les patients », ajoute-t-elle.
Son conjoint considère que leur cas illustre que le personnel médical tourne parfois les coins ronds.
« Ils doivent eux-mêmes être dépassés par le système », suppose-t-il.
PLAINTE
Le couple a d’ailleurs déposé une plainte auprès de la Commission d’accès à l’information du Québec, qui peut enquêter sur ce genre de manquement.
Sans vouloir commenter le cas précis de la Cité-de-la-Santé, la commission prend ce genre de cas « préoccupant » au sérieux, dit la porte-parole Cynthia Beaulé.
Les organismes publics sont responsables d’assurer la gestion des renseignements personnels, sans quoi ils peuvent exposer leurs usagers à des vols d’identité et de la fraude, précise-t-elle.