Heure de vérité pour l’Impact
Une victoire est essentielle, mais il faudra de l’aide
FOXBORO | Le 17 octobre 2015. C’est la date de la dernière victoire de l’Impact au Gillette Stadium. Ce soir-là, un but d’Ignacio Piatti avait permis au Bleu-blanc-noir de s’assurer d’une place en séries. Et si le scénario se répétait ?
Parce que, rappelons-le, une victoire de l’Impact jumelée à un revers ou un verdict nul du Crew de Columbus contre le Minnesota United FC signifierait que l’Impact jouerait un match de premier tour des séries éliminatoires en milieu de semaine prochaine. Les deux matchs auront lieu en même temps.
L’enjeu est donc énorme pour les hommes de Rémi Garde, qui réservent parfois leurs meilleures performances en Nouvelle-Angleterre pour les grands soirs.
Garde a d’ailleurs rappelé que même si le Revolution est éliminé, il aura certainement l’intention de tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de son équipe.
« Ça va être la même chose sur tous les terrains de MLS. Les équipes ont envie de bien terminer, soit devant leur public, comme eux, soit parce qu’il y a quelque chose à jouer, comme nous. »
EXCÈS DE CONFIANCE
Lors du point de presse, il a plusieurs fois été question de confiance et surtout d’éviter d’en avoir trop.
« Le plus grand risque est d’être trop confiants et de vouloir gagner trop rapidement, a souligné Evan Bush. Si on entre dans le match en pensant qu’on peut marquer deux fois dans les 20 premières minutes puis maintenir l’altitude de croisière, on va être mal pris.
On sera dans le pétrin en étirant le terrain. On ne défendra pas de la manière qui nous a permis d’avoir du succès. »
Selon lui, il vaut mieux faire preuve de patience, parce qu’en jouant à domicile, les Revs vont vouloir terminer leur saison sur une bonne note.
« Ils vont vouloir l’emporter même s’ils ont pas mal moins de raisons de jouer. Si on tient le 0 à 0, ils vont ouvrir des espaces et ça va nous profiter en deuxième demie. »
CONCENTRATION
Pas étonnant, donc, que dans les circonstances on parle de concentration. C’est un thème qui revient souvent dans l’entourage de l’équipe depuis un bon moment déjà.
« On a besoin d’être concentrés, a insisté Rod Fanni. Quand je repense au match à Washington, on a beaucoup péché et on a beaucoup été punis. On n’a pas assez respecté ce qu’on avait mis en place. »
Fait intéressant en ce qui concerne le défenseur français, si l’équipe devait obtenir sa place en séries demain soir, l’option de l’équipe sur son contrat pour l’année 2019 serait immédiatement activée.
« Je n’en fais pas une fixation, mais c’est sûr que j’y pense, a-t-il admis. Pour moi, c’est surtout un objectif collectif. Je suis venu en mission.
C’est encore jouable et c’est important pour le club, plus que sur le plan personnel. »
FÉBRILITÉ
Rémi Garde veut à tout prix éviter la fébrilité chez ses hommes, c’est pourquoi il estime qu’il vaut peut-être mieux ne pas parler des portions de matchs plus difficiles que l’équipe a connues au cours des dernières semaines.
Oui, l’équipe joue nettement mieux, mais il y a eu des moments de flottements où elle n’était pas elle-même sur certaines rencontres. Des demies qui ont fait mal, disonsle ainsi.
« Rappeler qu’on a été fébriles certains moments, c’est à double tranchant, a soutenu Garde. C’est aussi se donner des images négatives, ce n’est peut-être pas forcément l’objectif en ce moment. »
Au moins, il peut évacuer la dernière défaite en Nouvelle-Angleterre, un 4 à 0 percutant en avril lors duquel Saphir Taïder avait été expulsé après 13 minutes.
« On avait joué à 10 après 15 minutes. On connaît l’environnement du stade, ça sera la troisième fois qu’on les rencontre, on les connaît bien maintenant. »