Le BST dénonce la « lenteur » du fédéral
OTTAWA | Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a dénoncé hier la lenteur du gouvernement fédéral à répondre à ses recommandations, pressant du même coup Ottawa d’agir pour contrer la fatigue dans les secteurs ferroviaires, aériens et maritimes.
Plus de 60 recommandations du BST sont en suspens, dont le tiers datent d’au moins 20 ans, a rappelé l’agence d’enquête lors du dépôt de sa liste des enjeux critiques à surveiller au pays en 2018.
« DÉCEPTION »
« L’inaction peut coûter des vies », a insisté la présidente du BST, Kathy Fox, qualifiant le manque de suivi de « grosse déception ».
« C’est toujours possible de faire mieux », a admis le ministre des Transports, Marc Garneau, soulignant que le nombre de recommandations en suspens a diminué en deux ans.
Au premier chef, Ottawa et l’industrie du transport doivent donner un sérieux coup de barre pour s’attaquer aux dangers de la fatigue dans les secteurs ferroviaires, aériens et maritimes.
Les conservateurs ont jugé « incompréhensible » l’inaction fédérale, tandis que le Bloc québécois a taxé Transports Canada de « négligence ».
Le ministre Garneau a assuré que le fédéral publierait « aussitôt que possible » ses nouveaux règlements.