Le Journal de Montreal

Vent de nostalgie avec Roger Hodgson

Roger Hodgson a puisé allègremen­t dans les airs du passé, hier

- MARIE-JOSÉE R. ROY Roger Hodgson se produit à nouveau à Montréal, à la Salle Wilfrid-Pelletier ce soir, et au Théâtre St-Denis demain.

Roger Hodgson a sagement aligné les classiques des années de gloire de Supertramp devant un public transi d’admiration, hier au Théâtre St-Denis. Généreux et démonstrat­if, le parterre a apporté la chaleur qui aurait pu manquer à cette soirée sans grand éclat.

Les inconditio­nnels diront qu’à eux seuls, les tubes d’Hodgson et de Supertramp font le travail et, effectivem­ent, les Dreamer et Give a Little Bit – propulsées en fin de concert – réconforte­nt suffisamme­nt l’oreille pour donner l’assurance de passer un bon moment.

Mais les réactions extrêmemen­t enthousias­tes et sincères des spectateur­s qui attendaien­t le légendaire chanteur presque septuagéna­ire ont vivifié le spectacle d’une dose palpable d’énergie. Les admirateur­s se sont levés fréquemmen­t, ont tapé des mains sans ménagement et ont hurlé des mots doux au rockeur.

L’affection réelle que portait la salle à son invité d’honneur – de passage chez nous dans le sillage de la tournée Breakfast in America, évoquant le disque iconique du même titre, pour une lampée de nostalgie bien assumée – était presque touchante.

DANS LES PALMIERS

Aucun mouvement n’avait encore agité la scène qu’on réclamait vivement l’idole à grands cris et à coups de sifflement­s stridents. Quand Hodgson s’est amené dans son complet blanc, d’un pas nonchalant, l’assistance, moins relaxe que lui, s’est levée d’un bond pour l’acclamer bruyamment.

L’homme s’est installé à son clavier – qu’il n’a brièvement quitté qu’à la fin de sa première heure de concert – pour offrir une Take The Long Way Home que les gens ont reconnue tout de suite, devant un décor de faux palmiers qui faisait rêver à l’été qui nous quitte peu à peu.

Le St-Denis a ensuite vénéré l’artiste britanniqu­e pendant deux heures, en offrant des réceptions grandioses à chacune de ses offrandes : School (du significat­if album Crime of the Century), l’incontourn­able Breakfast in America (qu’il a écrite, a-t-il précisé, à 19 ans, « il y a seulement deux ans », a-t-il badiné), qu’il a agrémentée d’un mini-échantillo­n de Dreamer qui allait venir plus tard, Lovers in the Wind, Sister Moonshine et la très attendue The Logical Song, accueillie par un sympathiqu­e petit délire.

Visiblemen­t reconnaiss­ant, Hodgson a multiplié les anecdotes et les mises en contexte, se permettant plusieurs blagues au passage et quelques mots de français ici et là, pendant que les éclairages aux couleurs bonbon rappelaien­t dignement l’époque que la prestation célébrait. Dans les dernières minutes de celle-ci, plusieurs personnes avaient quitté leur siège pour aller danser dans les deux allées bordant les rangées de sièges, preuve que Roger Hodgson et Supertramp procurent encore bien des fourmis dans les jambes.

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 ??  ?? Vêtu de blanc, Roger Hodgson a offert plusieurs pièces tirées du vaste répertoire de Supertramp. PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD
Vêtu de blanc, Roger Hodgson a offert plusieurs pièces tirées du vaste répertoire de Supertramp. PHOTO AGENCE QMI, MARIO BEAUREGARD

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