Le Journal de Montreal

Un quart-arrière en évolution

Morand a connu une belle progressio­n à sa première saison comme partant

- PHILIPPE ASSELIN « C’EST SÛR QUE JE SUIS UN GARS PERFECTION­NISTE. IL Y A CERTAINS JEUX OU CERTAINS MATCHS QUE J’AURAIS AIMÉ REVOIR, MAIS JE PENSE QU’ON APPREND BEAUCOUP AVEC LES ERREURS. » – Dimitri Morand

À sa première saison comme quart-arrière partant des Carabins de l’Université de Montréal, Dimitri Morand a démontré que l’ardeur au travail et la persévéran­ce menaient inévitable­ment à l’améliorati­on.

« On peut se préparer autant qu’on peut en regardant des vidéos et en pratique, mais il n’y a rien comme être sur le terrain dans le feu de l’action, a expliqué l’étudiant-athlète de 21 ans. Il n’y a rien comme cette expérience-là. Je pense avoir gagné en confiance de match en match. Plus la saison avançait et plus j’étais capable d’exécuter des jeux importants. »

Agissant comme second de Samuel Caron en 2017, Morand a maintenant les rênes de l’attaque des Carabins, une situation qui lui a permis de retrouver la forme qu’il avait à l’époque du football collégial québécois avec les Géants de Saint-Jean-sur-le-Richelieu.

« J’ai vraiment vu une progressio­n dans mon jeu, a révélé celui qui a amassé 1424 verges de gains par la voie des airs en huit matchs en 2018. J’ai pu trouver mes assises et retrouver mes repères comme partant. C’est sûr que je suis un gars perfection­niste. Il y a certains jeux ou certains matchs que j’aurais aimé revoir, mais je pense qu’on apprend beaucoup avec les erreurs. Ça me permet de donner le meilleur de moi-même pour la suite des choses. »

UN MENTOR À SES CÔTÉS

Ce côté perfection­niste de Morand rappelle l’attitude d’un certain Gabriel Cousineau lorsqu’il évoluait comme pivot des Bleus. Ce dernier est maintenant coordonnat­eur offensif des Carabins, et, pour Morand, c’est définitive­ment un plus de l’avoir à ses côtés.

« On a vraiment une belle relation. Je suis toujours dans son bureau. C’est quand même un gars jeune, il a encore du joueur en lui. C’est un gars avec qui tu peux parler de n’importe quoi, et il a toute une tête de football. Il est innovateur et tous les gars en attaque, on adore travailler avec lui. »

« Il est capable d’être sévère et de te dire les vraies affaires, a ajouté le numéro 16. Ça se prend mieux comme joueur, sachant qu’il a été à ta place il n’y a pas si longtemps. »

PLACE À LA VRAIE SAISON

Morand a maintenant à faire ses classes en séries éliminatoi­res, une étape que le quart-arrière avait hâte d’atteindre.

« Je nous considère comme une équipe d’éliminatoi­res. On a parlé des séries toute l’année. Notre but premier est d’atteindre notre plein potentiel dans les séries et de jouer notre meilleur football en novembre. On passe vraiment aux choses sérieuses. »

Ce premier rendez-vous en séries d’après-saison mettra aux prises les Carabins de Morand et les Redmen de l’Université McGill en demi-finale provincial­e, ce week-end, au CEPSUM.

Les deux formations se sont affrontées samedi dernier et les Carabins l’ont emporté par la marque de 16 à 0. Malgré ce résultat, Morand met ce duel de côté.

« Le cliché dit que c’est difficile de vaincre une équipe deux fois de suite. Les Redmen viennent de nous affronter, ils ont du matériel très récent pour s’ajuster dans leur semaine de préparatio­n. C’est à nous de nous présenter et de jouer “un bon 60 minutes” de football. Lors du dernier match, nous nous sommes tirés dans le pied offensivem­ent avec l’indiscipli­ne et on a commencé à jouer à notre plein potentiel beaucoup trop tard. Comme équipe on doit afficher plus de constance et hausser notre intensité. »

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PHOTO D’ARCHIVES, AGENCE QMI Le quart-arrière des Carabins de l’Université de Montréal, Dimitri Morand a amassé 1424 verges de gains par la passe cette saison.

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