Louise Deschâtelets
Il est difficile d’être en couple, encore plus difficile d’y vivre la satisfaction apaisante que procure l’intimité. Toutefois, il est encourageant de constater que la grande majorité des adultes en déficit d’intimité qui reconnaissent leur inconfort et qui se font accompagner, arrivent à bonifier certains éléments de leur personnalité pour développer ensuite une toute nouvelle approche dans leurs relations intimes.
Apprendre à développer sa confiance envers l’autre, son autonomie lorsque l’autre est absent, son initiative lors des rapprochements avec l’autre, sa capacité de reconnaître sa propre valeur et celle de l’autre (estime de soi) et bien sûr apprendre à bien se connaître (ses besoins, ses peurs, ses forces) pour enfin pouvoir réellement partager ce que nous sommes de façon intègre et vraie. L’intimité réelle ne peut être vécue sans le partage et le développement de son identité, de sa vraie personne.
On peut tenter de se convaincre qu’on préfère les relations courtes, les « one night » sans attachement, mais tout au fond de nous, il restera toujours ce réverbère qui éclaire en direction de l’intimité. Un attracteur puissant qui nous dépasse et dont la source s’alimente dans notre passé lointain. Frankie Bernèche Ph. D. Professeur de psychologie
Dans ma réponse d’hier à la première partie de votre exposé, je soulignais à quel point on a besoin de se sentir bien avec soi-même pour parvenir à se sentir bien avec l’autre. Et dans cette optique, je recommandais déjà le recours à une aide professionnelle pour nettoyer un passé qui parfois pouvait porter ombrage à un futur épanouissant, sincère et total, dans une relation à deux. Comme la source de notre capacité d’intimité s’alimente dans notre passé lointain, il y a d’autant plus lieu d’y faire un bon ménage pour ne pas traîner avec soi un paquet de vieux schémas qui freinent notre course. Plus on est libre et ouvert face à l’autre, plus on va lui laisser le même espace de vie. Le respect de soi commande le respect de l’autre.
Il y a soins de santé et soins de santé
Quand vous avez publié la lettre de celle qui souhaitait se faire ligaturer les trompes à 30 ans et qui blâmait les médecins parce qu’elle n’y parvenait pas dans le service public, j’ai pensé que plein de lecteurs et lectrices viendraient lui dire son fait sous le même prétexte que certains se sont opposés à la procréation assistée qui avait été acceptée sous le gouvernement Charest en 2010, parce que ça coûtait trop cher. Malgré ma lecture quotidienne du
Journal, je n’ai rien vu de tel. Ainsi on devrait payer avec nos deniers pour toutes les femmes qui veulent se faire couper au lieu d’utiliser le si efficace stérilet pour empêcher la famille ? Ou encore les contraceptifs ou la pilule du lendemain qui coûtent tellement moins cher à la société ? Tout comme on paie déjà pour celles qui veulent se faire avorter parce qu’elles ont été imprudentes ?
Tout ça pendant qu’on sait qu’on manque d’argent pour bien soigner et nourrir nos vieux dans les CHSLD. Qu’on manque d’argent pour donner des soins adéquats à nos malades chroniques. Que nos hôpitaux débordent, en particulier aux urgences. Que nos infirmières sont à bout et mal payées.
Je ne sais pas si notre nouveau gouvernement savait tout ça avant de se présenter pour avoir la job de gérer l’état. Mais si j’étais à sa place, moi je dirais non à tout ce qui n’est pas dans la nature des choses . Un gars tanné des lubies de filles
Dans un système de santé public on doit donner aux contribuables les soins de santé qu’ils réclament sans poser de jugements moraux sur les raisons de telles demandes. À moins, comme ce fut le cas pour la procréation assistée, que les coûts dépassent la capacité de payer des contribuables. Souvenez-vous qu’on paie pour la vasectomie des hommes.