Notre broue

On s’énerve parce que les Américains veulent glisser leurs pintes de lait sur nos tablettes. Enfin, on allume, mais on aurait dû le faire bien avant et je pense à la bière. Il y a une trentaine d’années, j’étais insulté lorsque je voyais débarquer au pays les bières des États-Unis et d’ailleurs alors que les nôtres sont parmi les meilleures au monde.

Et ça n’a jamais cessé d’augmenter. Aujourd’hui, plus de 15 % de la bière lampée ici vient d’ailleurs. Nos grandes brasseries et nos micros n’ont rien à envier aux autres et elles procurent autour de 150 000 emplois au pays. 44 000 jobs au Québec seulement et on se permet de décapsuler le houblon étranger. Pour le vin, je peux comprendre, mais pas la broue.

Saviez-vous qu’en moyenne, les Canadiens et Canadiennes se tapent 223 bouteilles de bière chaque année et 27 de plus au Québec. C’est du houblon, mon Gaston, mais c’est rien : au Yukon, c’est en moyenne 350 bouteilles ou cannettes par tête de pipe.

DES BIDOUS MON BIDOU

En observant les chiffres du Conference Board, je suis tombé en bas de mon tabouret de bar. La bière au Canada représente plus de 13 milliards et demi de dollars de retombées.

Et saviez-vous que les régies d’alcool et les taxes grugent 47 % du prix de la bière. Pas de gouvernement, la bière serait à moitié prix.

Au Québec, la guerre pour le haut du pavé se fait entre la Bud et la Coors Light, deux recettes qui ne sont pas canadiennes contrairement à ma bonne vielle Ex. Pour ce qui est des Européens, je boirai votre bière quand vous m’inviterez chez vous.

GENRE

√ T’as du caractère quand ton entraîneur personnel prend du poids. √ « Divorce » devrait s’écrire en

deux mots. √ Je dois être un homme-objet. Tout

le monde m’appelle « Chose ». √ Dans une disco, avant c’est ma blonde qui rendait jaloux. Astheure, c’est le gars qui la cruise. √ Tu seras riche quand tu seras capable de prendre une brosse au Centre Bell.

À DEMAIN

Mot d’enfant : « Quand je serai grand, j’aimerais devenir pinotte d’avion. »