Colère ou haine ?
Le constat est douloureux, mais incontournable. Dans certains pays, le populisme d’extrême droite est en montée. Maintenant au Brésil et entre autres, aux États-Unis sous Donald Trump. Grâce à l’effet multiplicateur des médias sociaux, il gagne même de nouveaux adeptes.
Plusieurs y voient l’expression d’une colère anti-système et anti-élites tout aussi montante au sein de ces populations. Et si cette colère dont on parle tant n’était pas plutôt de la hargne et parfois même de la haine ? Un phénomène aussi vieux que le monde.
IGNORANCE
Antisémitisme, homophobie, misogynie, sentiment anti-musulman et anti-immigration, racisme, etc. L’ignorance, et non pas la colère, en est le premier géniteur. D’où l’efficacité habituelle de l’éducation pour mieux les combattre.
Mais que se passe-t-il quand l’ignorance est alimentée par des leaders populistes d’extrême droite en quête de boucs émissaires faciles à cibler pour mieux asseoir leur pouvoir ? Il arrive que l’ignorance devienne de la haine, passive ou active.
Sous Trump, que les néonazis américains opèrent maintenant sans vergogne en est une indication de premier ordre. Il faut dire qu’en temps incertains, il existe deux espèces de dirigeants politiques.
ÉCHEC
Il y a ceux qui, comme Donald Trump, font sortir les pires instincts chez une partie plus fragile de leurs concitoyens. Aux antipodes, il y a ceux qui, à l’instar d’un Charles de Gaulle ou d’un Winston Churchill, éveillent le meilleur chez leur peuple.
Ils ont pourtant tous en commun d’avoir été élus. Mêmeecertains des pires dictateurs du XX siècle l’ont été. Comme quoi, l’isoloir n’est pas toujours la meilleure arme contre la haine. Bref, que faire lorsque la démocratie échoue ?
Je n’ai pas la réponse. Je sais seulement qu’il est urgent de poser la question. Parce que la déshumanisation de l’Autre, quel qu’il soit, est un phénomène récurrent et connu de l’histoire, même récente, nous n’avons aucune excuse de la laisser pulluler à nouveau en nous taisant.