Le Journal de Montreal

Chicane entre l’ADISQ et Mario Pelchat

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN

« Que serait un lendemain de gala sans Mario pas content? » L’ADISQ a tenu à remettre les pendules à l’heure, hier, à la suite d’une autre sortie de Mario Pelchat au lendemain du gala musical. Le producteur s’en est notamment pris au mode de votation du gala et au choix de certains gagnants.

Invité à l’émission radiophoni­que Style libre, lundi sur les ondes d’ICI Première, Mario Pelchat n’a pas mâché ses mots à propos du 40e Gala de l’ADISQ.

Le producteur a d’abord indiqué que Guylaine Tanguay aurait dû remporter le Félix de l’Interprète féminine, qui a plutôt été remis à Klô Pelgag. « C’est à elle que ça revenait, ce Félix-là. Pas à quelqu’un qui n’a pas tourné du tout de l’année, dont on n’a pas entendu parler du tout et dont les salles étaient vides. »

Il s’en est ensuite pris à Hubert Lenoir, dont il reconnaît toutefois le talent. « Mais ça n’a pas sa place quand tu rentres ton Félix à l’intérieur de ta gorge pour essayer de te faire vomir. »

ENCORE...

Et il a renchéri en affirmant qu’il aurait dû lui-même gagner le Félix du producteur de l’année, car trois des albums qu’il a produits se sont retrouvés parmi les meilleurs vendeurs de l’année. « C’est Audiogram qui l’a emporté pour la 40e année d’affilée. C’est un non-sens ».

Pour Mario Pelchat, il s’agissait un peu du «jour de la marmotte», lui qui avait fait des sorties semblables à propos du Gala de l’ADISQ, les deux années précédente­s. L’an dernier, le producteur s’était entre autres insurgé de voir que 2Frères n’avait pas remporté le Félix du groupe de l’année.

LA RÉPLIQUE

La productric­e exécutive et directrice des Galas de l’ADISQ, Julie Gariépy, a mentionné au Journal ne pas comprendre cette nouvelle sortie de Mario Pelchat.

« Peut-être qu’il faudrait que 2Frères gagne systématiq­uement, dit-elle. [...] De clamer sa déception, que ce soit pour soi ou pour quelqu’un d’autre, de faire un « Kanye West » [le rappeur avait déjà dit que Beyoncé méritait plus un trophée que Taylor Swift] de soi-même au lendemain du gala, et de vraiment prétendre pouvoir penser qui aurait gagné, en se basant sur aucun fait mais juste sur son émotion et son impulsivit­é, je trouve ça dommage pour les gagnants. »

Julie Gariépy ajoute que depuis cinq ans, les catégories d’Interprète féminine, Interprète masculin, groupe et chanson de l’année sont déterminée­s à 50-50 par le public et l’académie. « En 22 ans à l’ADISQ, c’est le mode de votation que j’ai vu qui fait le plus large consensus. »

Sur Twitter hier, Klô Pelgag a quant à elle écrit que chacune des artistes finalistes dans sa catégorie méritait de gagner dimanche.

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