Kotkaniemi donne le sourire
Deux premiers buts pour la recrue
Depuis le temps qu’il souhaitait remporter la coupe Stanley, Alex Ovechkin n’allait pas y aller dans la demi-mesure avec les célébrations. Tout au long de l’été, les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos et de séquences montrant le capitaine des Capitals et ses coéquipiers festoyant avec beaucoup d’entrain. On se demandait bien comment ces joyeux lurons parviendraient à retrouver la forme à temps pour le début de la nouvelle saison.
Or, après 10 matchs, les Capitals affichaient un dossier de cinq gains, contre trois revers et deux défaites en bris d’égalité.
Douze points sur une possibilité de 20. À première vue, cette récolte semble bien peu pour des champions de la Coupe Stanley.
Toutefois, elle s’inscrit pile dans la moyenne des points accumulés par les 10 derniers champions du précieux saladier d’argent après les 10 rencontres suivant leur conquête.
Des 18 points des Penguins, en octobre 2009, aux huit des Kings, trois ans plus tard, la moyenne est de 12,4 points.
« Les équipes jouent différemment contre nous. Elles jouent avec plus d’intensité. Quand tu joues contre les champions, tu veux toujours prouver que tu pourrais être à leur place », a indiqué Ovechkin, après l’entraînement matinal des Capitals, au Centre Bell. Des propos corroborés par T.J. Oshie. « Personnellement, ça me motivait d’affronter les champions. Surtout quand cette équipe avait éliminé la mienne en cours de route, s’est souvenu Oshie, qui a vécu cet affront contre les Kings (2012) et contre les Penguins (2016 et 2017). En plus, quand tu bats les champions, ça te permet de croire que ton équipe peut gagner la coupe. »
EFFETS SUR L’ENTRAÎNEMENT
Quoi qu’on ait pensé de ses beuveries estivales, Ovechkin avait promis d’être au sommet de sa forme pour le début du calendrier. L’attaquant russe a tenu parole.
N’affichant pas une once de graisse, il a déjà fait scintiller la lumière rouge à 10 reprises. Avec ses 16 points, il prend le sommet de la colonne des pointeurs chez les Capitals devançant par un point Evgeny Kuznetsov.
« Il est comme tous les joueurs dans ce vestiaire. Il est encore un peu plus affamé, a souligné Kuznetsov. Quand tu goûtes à la victoire, tu veux le faire encore. Maintenant, on sait ce que ça prend pour y arriver. »
Le seul hic, c’est que plus le parcours en séries est long, moins il est possible de garder sa routine d’entraînement estival.
« Tu perds le mois d’entraînement acharné au cours duquel tu prends de la masse musculaire. En plus, pour plusieurs, dont moi, il a également fallu s’assurer de bien guérir une blessure avant de retourner à fond de train dans l’entraînement estival », a lancé Oshie, qui a dû négocier avec un malaise au bas du corps durant presque toutes les séries.
Voilà qui peut expliquer le lent départ de la majorité des équipes championnes.
Une réalité qui se vérifie également parmi les équipes finalistes (la moyenne des 10 dernières années est de 11,5 points).
« Lorsque le camp commence, tu sens que tu as eu un mois de moins de temps de bonne qualité pour t’entraîner en gymnase. Tu as l’impression d’être un peu en retard par rapport à ton habitude. Mais plus la saison avance, plus la différence s’atténue entre les équipes », a indiqué le Danois, rappelant que les Capitals ont également connu de lents départs au cours des deux dernières campagnes.
HOLTBY AU RALENTI
En fait, l’attaque est loin de causer un problème.
Aidés par une attaque massive dévastatrice (37,1 %), les Capitals ont déjà marqué 38 buts cette saison. C’est au niveau de l’étanchéité en défense que ça accroche.
Après huit départs, Braden Holtby présente une moyenne de buts alloués de 3,41 et un taux d’efficacité de ,888.
« Braden a été fantastique pour nous pendant des années. On doit faire un meilleur travail devant lui, se placer dans les lignes de tir et éliminer les deuxièmes et troisièmes chances », a déclaré Todd Reirden.
« On donne beaucoup trop d’occasions de marquer. C’est à nous de nous appliquer sur les détails, d’être mieux structurés et d’être plus coriaces dans certains espaces », a énuméré l’entraîneur des Capitals.
Cela dit, Barry Trotz avait noté un certain ralentissement dans le jeu de son gardien titulaire en fin de saison, le printemps dernier.
Assez pour donner le filet à Philipp Grubauer lors des deux premiers matchs des séries éliminatoires.
Assistons-nous à la suite de ce ralentissement ?