Le Journal de Montreal

Une odeur de pot envahissan­te à Montréal

- CAMILLE DAUPHINAIS-PELLETIER

L’odeur de cannabis qui émane des files d’attente devant les magasins de la SQDC, à Montréal, envahit les commerçant­s voisins.

Chez Manteaux Manteaux, sur la rue Sainte-Catherine Ouest, les employés avaient l’habitude de laisser la porte ouverte pour aérer l’endroit. Ils ne peuvent plus le faire tant l’odeur de pot incommode la clientèle.

Lors du passage du journal 24 Heures, hier après-midi, la senteur était perceptibl­e dans plusieurs commerces à proximité des files d’attente. Les gens fument dans la file puisque le règlement municipal à Montréal le permet.

DÉCHETS ET MÉGOTS

« En plus, les gens laissent par terre des verres à café, des mégots… Ça devrait être interdit de fumer dans une file, parce que, comme on n’est pas en mouvement, l’odeur ne se disperse pas », lance la gérante du magasin de vêtements Tutti va bene, Sarah Cyrille.

« Ç’a fait énormément descendre nos ventes. Dès l’ouverture de la SQDC, on a remarqué une non-gestion de leur part pour le contrôle de la foule », ajoute-t-elle.

MAGASINS BLOQUÉS

L’odeur et les déchets ne sont pas les seules choses qui importunen­t les commerçant­s voisins.

Les portes et vitrines deviennent difficiles d’accès, alors qu’il faut percer la foule pour accéder aux boutiques.

Sur Sainte-Catherine Ouest, le Tutti va bene, la boutique Lolë et une succursale Telus ont installé des poteaux délimitant l’entrée de leur magasin pour que la file se termine à cet endroit, avec plus ou moins de succès.

Certains entrent même dans les commerces pour demander d’utiliser les toilettes ou de brancher leur téléphone cellulaire.

SUR LA PLAZA

Les magasins voisins de la SQDC situés sur la Plaza Saint-Hubert doivent supporter la file de clients en plus de travaux majeurs sur la rue.

À la boutique de sous-vêtements Il Bolero, une employée se demande pourquoi la file ne peut pas être déplacée dans la ruelle derrière les commerces, au lieu d’occuper la presque totalité du trottoir.

Une cliente qui vient acheter de la lingerie haut de gamme n’a pas envie d’entrer et de sortir, si 50 hommes se trouvent devant la porte, donne-t-elle en exemple.

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