Fouille complète de sa maison
La police de Montréal fait appel à des chiens pisteurs de cadavre après la disparition d’une femme
Les policiers de Montréal ont déployé des moyens exceptionnels pour tenter d’élucider la disparition d’une femme qui manque à l’appel depuis deux mois, faisant même appel à des chiens spécialisés en recherche de cadavre.
Josiane Arguin, 34 ans, aurait été vue pour la dernière fois le 1er septembre vers 8 h.
La femme originaire de Québec, mais habitant maintenant Montréal, aurait quitté sa demeure avec seulement de l’argent en poche. Elle n’a donné signe de vie à personne depuis ce jour.
Hier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a ratissé la propriété que Mme Arguin et son conjoint louent sur l’avenue Anvers, dans Parc-Extension.
Des chiens renifleurs spécialisés en recherche de cadavre de la Police provinciale de l’Ontario ont notamment été demandés en renfort, une compétence qui n’est pas disponible ici.
Ils sont entraînés à sentir les odeurs des tissus humains en décomposition sous la terre ou sous les planchers.
Les policiers de Longueuil avaient eu recours à la même escouade en janvier 2017 pour tenter sans succès de localiser le corps de Jian Ping Li et son poupon disparus depuis trois ans.
DES TROUS
Le SPVM a aussi creusé à plusieurs endroits à l’arrière de la résidence, en plus de procéder à des analyses à l’intérieur de celle-ci. Des fenêtres ont été bouchées avec des sacs à poubelles, possiblement pour utiliser du Luminol, un produit qui permet de relever les taches de sang, même nettoyées.
Des techniciens en scènes de crime se sont aussi attardés à la voiture stationnée dans l’entrée, une Cadillac CTS, prenant des photos de l’intérieur et récupérant un objet dans le coffre arrière.
Selon nos sources, une fouille sommaire de la maison, avec le consentement du conjoint, avait déjà eu lieu après la disparition.
Le couple, ensemble depuis l’été 2017, a emménagé à cet endroit il y a quelques mois, ont avancé plusieurs voisins rencontrés par Le Journal.
Ceux-ci n’avaient rien remarqué de particulier jusqu’à ce que les policiers déploient leur poste de commandement mercredi, plusieurs n’étant même pas au courant de la disparition.
Sans écarter un départ volontaire, les enquêteurs des crimes majeurs voudraient s’assurer que toutes les pistes sont explorées, souligne-t-on.
Dans l’avis de disparition de Josiane Arguin, diffusé le 19 septembre seulement par le SPVM, on explique « qu’elle a déjà tenu dans le passé des propos suicidaires et qu’elle pourrait avoir de mauvaises fréquentations ».
La famille immédiate de la disparue, qui demeure dans la région de Québec, n’a pas souhaité commenter les récents développements.