Elle a réalisé le tiers de ses promesses après un an
Lundi marquera le premier anniversaire de l’élection de la première femme à la tête de la métropole
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réalisé le tiers des engagements qu’elle avait pris pour sa première année de mandat, qui se terminera lundi, selon une analyse du journal 24 Heures.
Huit promesses tenues, neuf qui ont été plus ou moins respectées, et quatre qui n’ont pas été réalisées. L’administration Plante récolte un résultat au-dessus de la note de passage, selon les experts consultés.
« Les promesses ont été relativement lentes à se réaliser », juge la professeure à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et spécialiste de la politique municipale Danielle Pilette, qui donne une note de 6,5 ou 7 sur 10 à Mme Plante.
Experte en transport et mobilité et également professeure à l’UQAM, Florence Junca-Adenot lui attribue de son côté 7 ou 8 sur 10.
« Ils n’ont pas cédé à la tentation de sauter sur des propositions toutes faites dans leur programme. Ils ont réfléchi dans tous les domaines, bien que sur certains projets ils ont été assez fermes. »
Le directeur général de l’organisme Vivre en Ville, Christian Savard, n’a pas voulu donner une note, mais estime que l’administration Plante a su garder le cap sur ses dossiers, comme l’aide aux commerçants qui ont souffert des chantiers ou la nouvelle version du plan d’aménagement de la rue Sainte-Catherine.
GESTION DIFFÉRENTE
À la lumière de la dernière année, force est d’admettre qu’à l’instar de l’ancien maire Denis Coderre, Mme Plante est une bête médiatique et donne son « one woman show », analyse Mme Pilette. Par contre, « M. Coderre était très intempestif, et il y avait beaucoup d’improvisation. Il me semble que Mme Plante, même si ça ne paraît pas publiquement, travaille probablement un peu plus dans l’ombre. Mais elle n’a pas l’expérience politique de Denis Coderre, qui prenait plus de risques », dit-elle.
« Denis Coderre prenait des décisions et avançait, Valérie Plante fait plus de place à la concertation, à la consultation », estime l’experte Mme Junca-Adenot.
LES DÉFIS
« Le plan de match semble davantage respecté. Pour Denis Coderre, on sentait qu’on avait élu un personnage plus qu’un programme. Cela fait en sorte que des projets arrivaient dans le paysage selon l’humeur, ce qui a donné des dérapages comme la Formule E », soutient M. Savard.
Au pouvoir pour encore trois ans, l’administration Plante devra affronter des vents contraires plus conservateurs, entre autres au nouveau gouvernement provincial, selon Mme Pilette, surtout en ce qui a trait au transport collectif.
M. Savard ajoute que le défi sera aussi d’aller chercher du financement et des pouvoirs auprès du gouvernement de François Legault, qui n’a fait élire que deux députés caquistes sur l’île.