Le Journal de Montreal

Il épiait des étudiantes dans les toilettes

Le voyeur visitait les salles de bain de cégeps

- MICHAËL NGUYEN

Un voyeur dont l’obsession est d’épier des étudiantes dans les toilettes publiques de cégeps montréalai­s a pu recouvrer sa liberté sous caution, hier.

« Un dépôt de 1000 $ et une thérapie sur la délinquanc­e sexuelle devraient éviter le risque de récidive », a expliqué la juge Josée Bélanger dans le dossier de Réginald Wadiestran­dt, hier au palais de justice de Montréal.

Wadiestran­dt, 43 ans, est un voyeur avoué, qui dit aimer regarder « le plus près possible » des femmes dans les toilettes. Il a déjà été condamné en 2010 pour avoir épié une femme de tellement près qu’il a eu un contact physique avec sa victime.

DEUX CÉGEPS

Sa dernière arrestatio­n remonte à la semaine dernière.

Ce jour-là, Wadiestran­dt s’était présenté en matinée au Collège Maisonneuv­e, selon la Couronne. Il se serait alors introduit dans les toilettes des femmes pour observer une étudiante dans une cabine, mais il se serait enfui après s’être fait remarquer.

Quelques heures plus tard, il serait allé au cégep Marie-Victorin pour se cacher dans des toilettes.

Quand une femme est entrée dans une cabine, Wadiestran­dt aurait passé sa tête sous la cloison pour attraper la cheville de la femme. Effrayée, cette dernière s’est mise à crier.

« Excuse-moi, je pensais que t’étais quelqu’un d’autre », aurait dit Wadiestran­dt avant de prendre la poudre d’escampette, selon le récit des faits par la procureure de la Couronne Sylvie Lemieux, qui s’opposait à toute libération.

Alertés, les policiers ont démarré une enquête qui a permis d’arrêter le voyeur le lendemain. Il est accusé de voyeurisme, de harcèlemen­t et de voies de fait pour avoir agrippé l’étudiante.

L’avocat de Wadiestran­dt, Francis Leborgne, a de son côté affirmé que le voyeurisme de son client était une forme de dépendance, et que ce dernier était prêt à se faire soigner.

La juge a finalement accepté de libérer Wadiestran­dt d’ici à ce qu’il subisse son procès. Il lui sera interdit de s’approcher à moins de 500 mètres du campus d’une école ou d’une université.

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REGINALD WADIESTRAN­DT Voyeur

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