Il a peu d’espoir de trouver sa conjointe vivante après un an
Il aimerait savoir ce qui s’est passé le soir de la disparition de la mère de famille
YAMACHICHE | Le conjoint d’une mère disparue sans laisser de traces il y a un an a de moins en moins espoir de la retrouver vivante, mais souhaite savoir une bonne fois pour toutes ce qui s’est vraiment passé.
François Venne souhaite retrouver son amoureuse Mélissa Blais vivante, mais il regarde la pénible réalité en face.
« Je vais toujours avoir de l’espoir, c’est sûr. Mais honnêtement, il y en a moins qu’avant. Après un an, on n’a toujours rien et on est toujours au même point », dit-il.
Il espère au minimum que la police retrouvera son corps, pour avoir des réponses.
Le soir du 1er novembre dernier, la mère de 34 ans a quitté sa maison de Yamachiche, en Mauricie, après une chicane de couple pour aller jouer au poker. Elle a gagné une centaine de dollars. Elle a texté M. Venne vers 23 h 45 pour lui dire qu’elle rentrerait plus tard.
Mme Blais a été vue dans des bars de Louiseville. Elle a quitté un établissement licencié, puis est disparue. Le dernier signal de son cellulaire a été émis à 2 h 15. Sa voiture, une Corolla noire 2011, n’a jamais été retrouvée.
La Sûreté du Québec (SQ) a fouillé les cours d’eau, survolé le secteur en hélicoptère, fait des battues et est allée à la rencontre de dizaines de témoins, sans arriver à dénouer le mystère.
AVOIR DES RÉPONSES
Des battues citoyennes ont aussi été organisées et des affiches ont été posées sur une centaine de camions qui circulent au Canada et aux États-Unis.
Le frère de la disparue, Yves Blais, estime aussi que les chances sont minces qu’elle soit retrouvée vivante. Il craint que l’enquête soit encore très longue.
« Tout ce que je veux, c’est avoir des réponses de mon vivant. Des explications claires, nettes et précises », dit l’homme de 39 ans.
M. Venne a longtemps cru que sa conjointe avait été victime d’un geste criminel, mais il en est maintenant moins certain et ne rejette plus la thèse de l’accident.
« Autant j’étais convaincu à 100 % [du geste criminel], autant maintenant je ne sais plus », dit-il.
DEUIL
Mme Blais est mère de deux enfants. Son ex-conjoint et père de sa fille, Jonathan Baril, estime que la famille continue d’avancer malgré tout.
« Mais tant qu’on n’aura pas d’indices qui nous mènent vers une théorie ou une autre, on ne pourra pas faire notre deuil », dit-il.
La SQ indique que l’enquête suit son cours et que de nouvelles informations entrent chaque semaine.
Une récompense de 5000 $ de Jeunesse au Soleil est toujours offerte à quiconque aurait des informations pour élucider cette disparition.