Trudeau justifie le populisme
Vous cherchez à comprendre ce qui engendre un peu partout dans le monde la montée du populisme, le rejet des élites et le cynisme dégoulinant envers les politiciens ?
Eh bien, le premier ministre du Canada nous en a donné un exemple parfait au cours des derniers jours.
VIE DE GG
Mercredi dernier, le National Post nous apprenait que l’ancienne gouverneure générale du Canada, Adrienne Clarkson, se fait rembourser des dépenses de bureau excédant les 100 000 $ par année, et ce, même si elle a quitté son poste il y a maintenant une décennie. L’ancienne GG nous a donc collectivement coûté un beau gros million de bidous en frais de tout acabit, en plus de sa généreuse pension à vie.
Au Québec, une loi a été adoptée au mois de juin 2018 afin de restreindre et mieux encadrer les services dont bénéficient les anciens premiers ministres. En résumé, ils auront accès aux ressources de l’État pour une période maximale de deux ans. Il me semble qu’il y a là de quoi inspirer rapidement le premier ministre canadien.
Je veux bien croire que nous n’avons ni l’intérêt ni le temps pour régler les problèmes des reliques de la monarchie britannique dans notre système parlementaire. Mais il faudrait au moins envoyer le signal qu’il est révolu le temps où les représentants de Sa Majesté pouvaient dilapider les fonds publics.
LE SERVICE
Ce n’est pas tout. Justin Trudeau a déclaré qu’il fallait effectivement examiner quelles seraient les meilleures pratiques, soulignant tout de même au passage que les anciens gouverneurs généraux « ont rendu d’excellents services à ce pays ».
Pardon ? Allez dire ça aux anciens combattants, ou encore aux soldats qui ont laissé une partie de leur vie et de leur santé mentale en Afghanistan ou ailleurs. Eux, ils ont rendu d’énormes services à notre pays. Et eux, ils ne sont pas traités aux petits oignons. C’est gênant.