Les relations mère-fils
Comment prévenir mes deux garçons du danger ?
Je souhaite revenir sur votre réponse à celui qui signait « Un gars inquiet », lequel vous demandait comment faire pour que sa mère, qui n’a jamais aimé aucune de ses blondes, puisse aimer la nouvelle avec laquelle il entend s’installer prochainement en appartement. Ce garçon, qui d’ailleurs retourne vivre chez sa mère dès qu’il se sépare d’une fille, craint de devoir le faire à nouveau dans un an s’il manque de doigté dans ce nouvel essai de vie de couple.
Je suis tout à fait d’accord avec la réponse que vous lui avez donnée, qui l’incitait à mettre ses culottes une fois pour toutes afin de couper le cordon avec sa mère et voler de ses propres ailes. Mais il importerait qu’il mette aussi ses culottes par rapport à lui-même, pour son propre bien. Comment peut-il déjà envisager de retourner vivre chez sa mère dans un an si sa nouvelle relation cesse ?
C’est à lui de décider ce qu’il fera dans pareil cas. Et l’envie de sa mère qu’il retourne vivre avec elle ne devrait en aucun cas dicter sa conduite à lui. Il est plus que temps pour ce jeune homme de se prendre en main et de se dire que si sa relation actuelle casse, pour quelque raison que ce soit, il devra s’installer dans son propre appartement plutôt que de compter sur sa mère pour l’héberger.
Je suis moi-même mère de deux beaux adultes, un garçon et une fille, qui sont totalement autonomes et fiers de l’être. La vie d’une mère, que ce soit avec une bru ou un gendre, a ses hauts et ses bas, comme toute autre relation. L’important, c’est de tenter au mieux de garder le cap et de se respecter les uns les autres.
Lise
Les relations humaines de quelque ordre qu’elles soient demandent à chacun des protagonistes de savoir mettre de l’eau dans son vin pour que règne l’harmonie. C’est bien connu, l’art de mélanger les cultures familiales différentes demande des talents d’équilibriste. Tout comme il faut être deux pour danser le tango, on s’entend que c’est pareil dans la relation humaine. La mère n’est donc pas seule responsable d’un déséquilibre avec son enfant devenu adulte. Ce dernier possède, au même titre qu’elle, la responsabilité de maintenir cet
équilibre tant recherché et de faire en sorte qu’il advienne.
J’ai deux garçons qui sont en deuxième et quatrième année. Ils sont de plus en plus impliqués dans les sports d’équipe, ce qui leur fait le plus grand bien et leur permet d’évacuer leur trop-plein d’énergie. Mais avec le phénomène de plus en plus répandu de la dénonciation d’agressions sexuelles sur des mineurs dans les journaux, mon conjoint et moi nous nous demandons comment prémunir nos gars contre de tels prédateurs.
Nous avions l’impression de bien jouer notre rôle d’éducateur de nos enfants, mais nous appréhendons le jour où ils viendront nous dire que cela leur est arrivé à eux. Moi, j’en mourrais certainement, même si mon conjoint pense que je m’en fais pour rien.
Mère un jour, mère toujours
Vous ne vous en faites pas pour rien, mais les excès étant toujours néfastes, il ne faut pas non plus paniquer pour quelque chose de totalement hypothétique. Si vous avez aidé vos enfants à développer une bonne confiance en eux et en leurs capacités. Si vous leur avez inculqué les valeurs de respect et d’intégrité de leur personne et de celle des autres. Si vous leur avez enseigné, au fur et à mesure de leur avancement en âge, les bases nécessaires pour apprivoiser une sexualité saine. Il n’y a pas de raison qu’ils ne sachent pas faire obstacle à un éventuel prédateur qui croiserait leur route. Ceci étant, gardez quand même l’oeil ouvert sur tout changement brusque dans leur comportement et gardez toujours votre porte ouverte à toute confidence de leur part.