Les Québécois reluquent des records du monde
CALGARY | Avec le phénomène de l’altitude, tout va toujours plus vite sur une glace à Calgary. La sensation est tellement forte que des idées de record du monde flottaient dans l’air durant l’entraînement de l’équipe masculine d’hier.
Le nouvel entraîneur Éric Bédard a tenu à nous y préparer, d’abord de la part de son équipe de relais. À trois reprises à l’entraînement durant le mois d’octobre, dont une fois depuis leur arrivée il y a une semaine en Alberta, les quatre gars qu’il avait désignés ont fait mieux que le record mondial de 6 min 29,052 secondes détenu par les États Unis depuis novembre 2017.
« À un moment donné, on va prendre une décision en équipe durant la fin de semaine : y va-ton pour un record du monde au relais ? Ce sera une décision d’équipe. On va se regarder et il y en a peut-être un qui va dire go. Alors moi, je vais dire go aussi », affirme Bédard, qui ne prédit pas à laquelle des trois journées de compétitions cette volonté pourrait s’appliquer.
« Est-ce que ce sera vendredi, samedi ou dimanche ? Peut-être pas non plus. On va voir si les astres sont alignés. La pression atmosphérique va être haute, ce qui pourrait être un désavantage, et on va analyser toutes les possibilités. Mais les gars savent que ce record-là est possible. »
MÊME À L’INDIVIDUEL
C’est connu que la friction atténuée avec l’air donne des ailes ici. Le niveau de forme des Québécois fait croire à leur patron qu’une nouvelle marque mondiale individuelle est également à une longueur de lame. Avant que le Chinois Wu Dajing ne siffle un chrono de 39584 secondes en finale du 500 m des Jeux de Pyeongchang, c’est à Calgary en octobre 2012 que l’Américain J.R. Celski était devenu le premier homme à se glisser sous les 40 secondes (39 973 s).
« Le 500 et le 1500 m pourraient être à notre portée. Je ne serais pas surpris que ça arrive », croit Bédard.
Deux épreuves de 500 m figurent justement au programme de la fin de semaine. Tiens, tiens, Cédrik Blais est le seul à se voir donner deux départs dans cette course folle.
« S’il fait les choses simplement, on pourrait être très surpris », nous dit Bédard avec un sourire en coin.