L’ex-gouverneure générale assure servir le Canada
TORONTO | (Agence QMI) L’ex-gouverneure générale Adrienne Clarkson assure qu’elle continue de servir le Canada, bien qu’elle ne soit plus gouverneure générale.
Dans une lettre ouverte publiée dans le Globe and Mail, Mme Clarkson explique que rien que l’année dernière, elle a honoré 182 engagements, dont plusieurs événements publics. Elle soutient recevoir entre 500 et 700 invitations et demandes.
TRÈS DEMANDÉE
« J’ai donné 16 discours sans honoraires ni frais et 10 écrits sans frais, a-telle expliqué. Tout cela était lié à ma vie en tant que 26e gouverneure générale du Canada, et tout cela m’était venu à la demande des Canadiens. Ces chiffres représentent environ 25 % du nombre total de demandes et d’invitations que j’ai reçues en 2017. J’essaie de faire tout ce que je peux. »
L’ancienne gouverneure générale s’est retrouvée dans les manchettes après des révélations du National Post indiquant qu’elle faisait toujours payer des frais de bureaux de plus de 100 000 $ par an par les contribuables canadiens. Et ce, plus de 10 ans après avoir quitté ses fonctions.
La nouvelle a suscité un tollé un peu partout au pays et le premier ministre Justin Trudeau a fait savoir que ce programme sera examiné dans l’optique notamment d’une plus grande transparence.
Il faut savoir que tous les anciens titulaires du poste de gouverneur général peuvent demander un remboursement à Ottawa pour leurs frais de bureau. Mme Clarkson l’a d’ailleurs rappelé.
« L’aide financière que j’ai reçue correspond à ce qui a été offert à mes prédécesseurs et à mes successeurs depuis la mise en place du programme en 1979. L’existence de ce programme n’a jamais été secrète [...] Dans les dépenses que j’ai engagées, j’ai toujours suivi les instructions du bureau du secrétaire du gouverneur général. »
AUTRE SCANDALE
C’est Jean Chrétien qui avait choisi Adrienne Clarkson. Cette immigrante d’origine asiatique qui avait fait carrière à la CBC a été nommée en octobre 1999 pour un mandat de cinq ans. Elle est restée en poste un an de plus, à la demande de Paul Martin et Michaëlle Jean lui a succédé en septembre 2005
Ce n’est pas la première fois que la 26e gouverneure générale se retrouve empêtrée dans un scandale lié à ses dépenses. Pendant son mandat, elle avait dû défendre ses frais de voyage et de rénovation de Rideau Hall.