Une candidature qui ne l’intimide pas
SAINT-ELZÉAR | L’appui d’une vingtaine de maires de la Beauce à la candidature de Richard Lehoux n’a pas semblé ébranler le député sortant de la circonscription, Maxime Bernier, qui a répliqué, hier, en dépeignant son adversaire comme étant vendu à la cause du « cartel de la gestion de l’offre ».
« Je pars quand même confiant, mais en ne tenant rien pour acquis, et ce sera un débat intéressant », a commenté M. Bernier en entrevue avec Le Journal.
« Je m’aperçois que le Parti conservateur fait des efforts pour être très compétitif en Beauce à la prochaine campagne électorale. Pour moi, c’est un signe qu’ils ont peur du succès du Parti populaire du Canada », a attaqué l’élu qui a fondé son propre parti en septembre.
PARI
Le député sortant, battu par une mince majorité par Andrew Scheer dans sa propre circonscription lors de la course au leadership du PCC l’an dernier, a tenté de minimiser le soutien d’une majorité des maires de la Beauce à son rival.
Il fait le pari selon lequel sa proposition d’abolir la gestion de l’offre séduira les consommateurs. « Ces maires-là parlent pour eux, ils ne représentent qu’eux et ils ne représentent pas la population de leur municipalité ».
« Je vais défendre les consommateurs beaucerons et canadiens pour qu’ils puissent payer la moitié moins cher pour leur lait, leur poulet et leurs oeufs. »
« IL VA LE REGRETTER »
Chose certaine, les producteurs agricoles de la Beauce semblent plus déterminés que jamais à bloquer le passage à Maxime Bernier en octobre 2019.
Plusieurs étaient d’ailleurs dans la salle, hier, à l’annonce de la candidature de Richard Lehoux. « Maxime a vraiment trahi son peuple et il va le regretter », a prédit Bruno Cyr, agriculteur à Saint-Elzéar.
« On ne connaît pas l’issue de l’élection, mais je peux te dire qu’aujourd’hui, les gens sont impliqués. Ce ne sont pas des lâcheux », a de son côté mis en garde Luc Privé, de Saint-Isidore.