Le Journal de Montreal

Djokovic fait plier Federer à l’issue d’un choc royal

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PARIS | (AFP) Roger Federer était tout près de l’exploit. Mais Novak Djokovic, inarrêtabl­e depuis cet été, n’a jamais voulu rompre et s’est finalement imposé hier en trois manches de 7-6, 5-7, 7-6 à l’issue d’un duel de titans, au Masters de Paris, pour s’offrir une quatrième finale de suite.

Il y a beaucoup à dire après ce match. Mais les deux enseigneme­nts principaux sont clairs. Federer, 37 ans et souvent enterré, est encore bien là, et Djokovic possède bien ce petit « plus » en ce moment capable de faire la différence.

Si le Suisse devra encore un peu patienter pour soulever son 100e trophée après avoir conquis à Bâle la semaine dernière son 99e titre, il ne devrait pas non plus tarder s’il parvient à rééditer ce genre de match et à proposer le même niveau de jeu.

Son match face au futur numéro 1 mondial ? Un bijou, à peine gâché par une toute fin de rencontre où le Suisse, peut-être un peu éreinté après 3 heures de jeu, s’est rapidement fait distancer (6-1) dans le bris d’égalité. Un retard impossible à combler.

DJOKOVIC IRRÉSISTIB­LE

En dehors de ces dernières minutes, le Suisse, qui n’a pas été brisé une seule fois de la rencontre, n’a pas grandchose à se reprocher. Il a tout fait pour tenter de stopper l’inarrêtabl­e Djokovic, décidément irrésistib­le depuis cet été, et qui vient de signer sa 22e victoire de suite sur le circuit.

Le Serbe a pourtant eu chaud, et ce dès le premier set. Federer s’est, en effet, offert une balle de set au bris d’égalité de la première manche, gâchée par une faute en revers. Le Serbe n’a pas laissé passer l’occasion en remportant le premier set dès sa première opportunit­é.

Vu la trajectoir­e des deux joueurs ces derniers mois, parfois presque inquiétant­e pour Federer, totalement lunaire pour Djokovic, le deuxième set ne semblait pas forcément parti pour durer.

Mais il faut croire que les déclaratio­ns de Federer, assurant qu’il ne venait pas à Paris pour gagner, n’étaient pas empreintes d’une grande sincérité. Car, le Suisse a tenu la cadence — élevée — du Serbe, et même mieux que ça. À 6-5, un jeu de retour idéal lui permet de surprendre Djokovic, contraint à un troisième set.

Jusqu’au dernier bris d’égalité, Federer a tenu le rythme. Et Djokovic, parfois irrité par quelques coups magiques et un peu chanceux de Federer, ne s’est jamais désuni. Un match qui a en tout cas tenu en haleine le public parisien du Masters 1000, qui n’a pas caché un certain penchant pour le Suisse.

« Bien sûr, j’ai quelques regrets. Vous en avez toujours quand vous perdez un match si serré, a reconnu Federer. Mais au final, c’était un bon tournoi. Ça valait définitive­ment le coup de venir à Paris. L’accueil a été génial, j’ai joué du bon tennis. »

Djokovic disputera aujourd’hui sa quatrième finale de suite après les Internatio­naux des États-Unis, Cincinnati et Shanghaï, face à la jeune sensation russe Karen Khachanov, qui a défait Dominic Thiem 6-4, 6-1.

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