Le Journal de Montreal

Les coupes de l’état-major pointées du doigt

- NICOLAS LACHANCE

QUÉBEC | La réforme menée par l’état-major de la Sûreté du Québec en 2012 a fait chuter le nombre d’effectifs et accéléré l’épuisement des patrouille­urs, soutient l’Associatio­n des policières et policiers provinciau­x du Québec (APPQ).

« Les patrouille­urs sont essoufflés », a affirmé Pierre Veilleux, le président de l’APPQ.

Le chef syndical soutient que les coupes dans l’administra­tion de la SQ effectuées par Martin Prud’homme lorsqu’il a été nommé à la tête de l’organisati­on ont nui également aux policiers qui travaillen­t sur la patrouille.

« Lorsqu’il est arrivé, il a réalisé une restructur­ation […], ce qui a eu un impact sur l’embauche, a-t-il expliqué. Ça a ralenti les embauches et fait en sorte qu’en 2016-2017, nous étions 200 policiers en bas des effectifs autorisés. »

ÉCART À RATTRAPER

Il soutient que le retard est très difficile à rattraper malgré la recrudesce­nce du recrutemen­t de nouveaux policiers depuis que l’APPQ a conclu une entente de principe avec Québec pour le renouvelle­ment du contrat de travail des membres.

« Il en sort plus à la retraite qu’ils sont capables d’en embaucher, soutient-il. Nous sommes toujours environ 200 effectifs sous la norme. »

Selon Pierre Veilleux, la population et le taux de criminalit­é augmentent, alors que les effectifs baissent. « On passe notre temps à dénoncer à l’employeur [le fait] que les effectifs ne suffisent pas », a-t-il dit.

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