Les coupes de l’état-major pointées du doigt
QUÉBEC | La réforme menée par l’état-major de la Sûreté du Québec en 2012 a fait chuter le nombre d’effectifs et accéléré l’épuisement des patrouilleurs, soutient l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ).
« Les patrouilleurs sont essoufflés », a affirmé Pierre Veilleux, le président de l’APPQ.
Le chef syndical soutient que les coupes dans l’administration de la SQ effectuées par Martin Prud’homme lorsqu’il a été nommé à la tête de l’organisation ont nui également aux policiers qui travaillent sur la patrouille.
« Lorsqu’il est arrivé, il a réalisé une restructuration […], ce qui a eu un impact sur l’embauche, a-t-il expliqué. Ça a ralenti les embauches et fait en sorte qu’en 2016-2017, nous étions 200 policiers en bas des effectifs autorisés. »
ÉCART À RATTRAPER
Il soutient que le retard est très difficile à rattraper malgré la recrudescence du recrutement de nouveaux policiers depuis que l’APPQ a conclu une entente de principe avec Québec pour le renouvellement du contrat de travail des membres.
« Il en sort plus à la retraite qu’ils sont capables d’en embaucher, soutient-il. Nous sommes toujours environ 200 effectifs sous la norme. »
Selon Pierre Veilleux, la population et le taux de criminalité augmentent, alors que les effectifs baissent. « On passe notre temps à dénoncer à l’employeur [le fait] que les effectifs ne suffisent pas », a-t-il dit.