Trudeau se réjouit du nombre de femmes au Congrès
OTTAWA | (AFP) Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui a fait de la lutte pour l’égalité des genres un pilier de sa politique, a félicité hier ses voisins américains du nombre « historique » de femmes élues la veille au Congrès.
« Je veux d’abord féliciter tous les candidats et tout le monde qui a participé aux élections américaines hier », a déclaré M. Trudeau à la presse à son arrivée au Parlement d’Ottawa.
« Je veux évidemment souligner que c’est historique le nombre de femmes qui ont été élues dans ces élections hier et dire qu’on a hâte de continuer à travailler avec le Congrès américain sur les enjeux qui sont importants pour le Canada et pour le monde », a ajouté le dirigeant libéral.
AU MOINS 117 ÉLUES
Le Congrès qui siégera en 2019, après les élections législatives de mardi, verra un nombre record de femmes en poste avec au moins 117 élues, selon le décompte du Center for American Women and Politics.
Les Américains, qui votaient pour renouveler la Chambre des représentants et le tiers du Sénat, ont ainsi élu 95 femmes à la Chambre et 12 sénatrices qui s’ajoutent à 10 autres qui restent en poste. Le Congrès sera donc à 22 % féminin.
Un an après le mouvement #MeToo de libération mondiale de la parole contre les violences sexuelles et sexistes, un nombre record de candidates avait été enregistré, en particulier dans les rangs de l’opposition démocrate.
DES PREMIÈRES
Parmi les nouvelles élues remarquées figure la démocrate du Kansas Sharice Davids, devenue la première Amérindienne à être élue au Congrès. Ilhan Omar et Rashida Tlaib, respectivement du Minnesota et du Michigan, sont elles devenues les deux premières femmes de confession musulmane élues à la Chambre des représentants.
À New York, Alexandria Ocasio-Cortez est pour sa part devenue à 29 ans la plus jeune élue du Congrès, où elle devrait être la figure de proue de cette vague de femmes.
Le nouveau Congrès américain aura notamment la tâche de ratifier de nouvel accord de libre-échange nord-américain (AEUMC) conclu aux forceps fin septembre entre Washington et Ottawa.
Lors de sa prise de pouvoir, il y a trois ans, M. Trudeau avait formé le premier gouvernement paritaire de l’histoire canadienne.