Une femme et son pénis
Une femme transgenre s’est tournée vers le Tribunal des droits de la personne de Colombie-Britannique pour obtenir justice après s’être vu refuser une épilation intégrale de la région génitale par des esthéticiennes de la région de Vancouver.
Au moment de la prise de rendez-vous, via Facebook, Shelah Poyer, une esthéticienne qui travaille de la maison, a expliqué à la plaignante qu’elle n’épilait pas les hommes. La photo identifiant la plaignante et son nom étaient ceux d’un homme.
« Je suis une femme, j’ai fait ma transition l’an dernier », a dit la plaignante, dont l’identité est protégée, avant de mettre fin à l’échange.
Quelques jours plus tard, elle a déposé une plainte pour discrimination basée sur l’identité sexuelle et l’expression de genre contre madame Poyer.
PAS LE SEUL CAS
Le scénario s’est répété avec 15 autres esthéticiennes de la région qui auraient aussi refusé d’effectuer ce service. Une fois encore, les droits des femmes et les droits des trans s’affrontent.
La plainte contre madame Poyer a été retirée après que le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles de Calgary lui eut fourni un avocat gratuitement. Se défendre dans un cas semblable peut coûter jusqu’à 30 000 $ et peu d’avocats acceptent ce genre de cas, selon le Centre.
En Ontario, le salon Mad Wax de Windsor est poursuivi pour 50 000 $ pour avoir refusé une épilation à une femme transgenre non opérée parce que la seule esthéticienne en service était une musulmane qui ne touche pas aux hommes hors de sa famille. Encore moins à leur pénis.
Musulmane ou pas, personne ne devrait forcer une femme à donner des soins d’esthétique impliquant les parties intimes à une personne biologiquement mâle, même si cet individu s’identifie comme femme.
Ce choix doit être protégé. Une esthéticienne n’est pas un médecin.