Le Journal de Montreal

Revenir… un jour

- DAVE LÉVESQUE

Même s’il garde encore une blessure de sa rupture avec l’Impact, Karl W. Ouimette ne cultive aucune amertume.

« Ça m’a permis d’ouvrir un peu mes horizons, confie-t-il. Sur le moment, ç’a été très difficile de sortir de la maison.

« J’ai adoré l’Impact, c’est le club avec lequel j’ai grandi et avec lequel je voulais jouer. »

Et pour lui, il n’est pas question d’écarter un retour un jour ou l’autre.

« C’est sûr qu’un jour, j’aimerais retourner avec l’Impact avec un bagage beaucoup plus grand que celui avec lequel je suis parti. »

VOIR AILLEURS

La libération de Ouimette a peut-être fait mal, mais elle lui a permis de vivre d’autres expérience­s. Après Montréal, il a passé un peu plus d’une saison avec les Red Bulls de New York, jouant 18 matchs avec les Taureaux avant d’être prêté à l’Armada de Jacksonvil­le, en NASL. Puis l’an dernier, il a vécu la seule saison des Deltas de San Francisco.

« Ça m’a permis de voir d’autres milieux, de gagner le Supporter’s Shield [championna­t de la saison régulière, NDLR] avec les Red Bulls et d’aller voir plein de villes. J’ai habité à New York et à San Francisco et j’ai eu plus de minutes.

« Il faut toujours voir les changement­s de ville comme une expérience positive.

« Avec les Red Bulls, j’ai été dans une organisati­on phénoménal­e à tous les égards, j’ai beaucoup appris pendant mon année et demie là-bas, mais je n’avais pas les minutes de jeu.

« À Jacksonvil­le, je n’ai pas été dans le meilleur contexte, il y a eu un changement de coach et le nouvel entraîneur ne me voyait pas dans ses plans. »

ANNÉE D’EXCEPTION

À San Francisco, l’an passé, il a vécu autre chose en retrouvant son ami Maxim Tissot et surtout l’entraîneur-chef Marc Dos Santos. Le pilote québécois a allumé quelque chose en lui, les deux hommes ayant beaucoup en commun.

« J’étais dans un environnem­ent plus compétitif avec une défense hermétique et on a gagné le championna­t. Marc va tout faire pour gagner. On s’est rejoints parce que j’ai la même mentalité. »

En compagnie de Dos Santos, qui a d’ailleurs été nommé entraîneur-chef des Whitecaps de Vancouver hier, il a remporté le Soccer Bowl, le championna­t de la NASL. Sans surprise, la présence de Dos Santos a été importante pour lui.

« J’ai beaucoup appris au niveau tactique, les entraîneme­nts étaient très spécifique­s. On était beaucoup exposés à des surnombres pour mieux les gérer. »

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