La prison pour avoir caché la mort de sa conjointe
L’homme avait enterré le corps sous des roches près de son chalet de Lac-Beauport, dans la région de Québec
QUÉBEC | L’homme qui a plaidé coupable d’entrave à la justice pour avoir mis les autorités sur de fausses pistes après avoir enterré le corps de sa conjointe, écope d’une peine de 12 mois de prison.
En mai 2016, Malcolm Tremblay avait enterré Catherine Racine-Ouellet sous un tas de roches après l’avoir trouvée morte avec, à ses côtés, leur bébé à qui elle venait de donner naissance, toujours relié à elle par le cordon ombilical.
Tremblay cachait sa conjointe dans un chalet isolé, sans eau courante, à Lac-Beauport. Il était sous le coup d’une ordonnance lui interdisant tout contact avec elle.
Mais, selon le condamné, il se soumettait à la volonté de Mme Racine-Ouellet, enceinte, qui souhaitait s’y cacher, craignant de se faire enlever son enfant par les autorités.
« L’accusé aurait dû appréhender le danger pour la sécurité [de sa conjointe] et de son enfant à naître, et il n’aurait pas dû accepter de se plier à sa volonté », a dit le juge Christian Boulet.
MENSONGES PENDANT DES MOIS
Or, malgré le fait qu’il n’avait plus à se plier à ses désirs, et sachant que la femme était recherchée depuis janvier, Tremblay a menti « délibérément » pendant des mois aux autorités, les mettant sur de fausses pistes.
Six mois plus tard, Tremblay a finalement avoué à la police qu’il avait enterré la femme et a indiqué où son corps se trouvait. « Son véritable mobile est difficile à cerner, mais il est au fait de l’ampleur de l’infraction qu’il commet pendant cette période », a estimé le juge.
Le rapport présentenciel l’a dépeint comme un individu aux traits narcissiques, ayant de la difficulté à assumer ses torts et ses responsabilités, et ayant recours au mensonge et à la manipulation.