Un cyberprédateur admet être dangereux
Il a leurré près de 300 adolescentes sur internet
Un cyberprédateur ayant leurré près de 300 adolescentes québécoises sur internet a finalement accepté d’être déclaré délinquant à contrôler, hier.
« C’est sa deuxième série d’infractions, il choisissait ses victimes de façon aléatoire, il menaçait de les kidnapper, de les droguer ou de les vendre », a expliqué la procureure Roxane Laporte, au palais de justice de Montréal.
Philippe Truchon, 38 ans, est un « probable » sadique sexuel frôlant la psychopathie, selon un rapport d’expert. En 2010, il avait fait près de 300 victimes et peu après sa sortie de prison, il a récidivé en cherchant d’autres adolescentes à leurrer afin d’obtenir des faveurs sexuelles.
« Quand elles n’étaient pas réceptives, il démontrait de l’agressivité », a expliqué la Couronne.
Ce que Truchon ignorait, c’est que la police l’avait à l’oeil depuis sa sortie du pénitencier. Accusé d’avoir fait quatre victimes, en plus d’une autre pour des menaces, il a plaidé coupable à 12 chefs de leurre informatique, menace, harcèlement criminel et possession d’ecstasy en vue d’en faire le trafic.
SURVEILLANCE ACCRUE
Rapidement, la Couronne a demandé que Truchon soit déclaré délinquant à contrôler. En 2010, un rapport d’expert indiquait que cela n’était pas nécessaire, mais le plus récent rapport s’est avéré concluant.
Truchon a répliqué en demandant une contre-expertise. Et hier, il a admis que cela était nécessaire.
Cela signifie qu’à sa sortie du pénitencier, il sera surveillé de près pour une période de sept ans.
À la suggestion des parties, il devrait aussi écoper de 52 mois de détention, et ses contacts avec les mineurs seront limités pendant 15 ans.
Ses contacts avec des jeunes seront aussi extrêmement encadrés. Il sera également inscrit au registre des délinquants sexuels jusqu’à sa mort.