Où en est-on ?
√ La Ville affirme avoir transmis un dossier
«béton» à l’UPAC. «Depuis2015,ilyaeu des rencontres avec l’UPAC, il y a eu du travail d’enquête qui a été fait », selon le maire Péloquin. En 2017, les enquêteurs ont demandé de nombreux documents à la Ville. « Mais il n’y a pas eu de perquisitions. On a volontairement remis des dossiers », précise-t-il. √ Mais depuis, la Ville demeure sans nouvelles. « On ne sait même pas si le dossier a été remis au DPCP. Ça fait un bout qu’il n’y a pas eu de travail d’enquête, à ma connaissance », ajoute M. Péloquin. √ Une partie de la population s’impatiente, de dire le maire. Lors de la campagne municipale de 2017, Daniel Mayer s’est de nouveau porté candidat au poste de maire et a publiquement reproché à M. Péloquin les coûts de l’enquête interne à 1 million $. « Daniel Mayer m’a accusé en disant que j’avais dépensé pour rien. La preuve : l’UPAC n’a rien fait », explique M. Péloquin. C’est difficile de défendre les coûts des enquêtes, car il n’y a rien de concret encore, ajoute-t-il.
L’ex-maire jamais interrogé
√ L’ex-maire de Lachute, Daniel Mayer, affirme qu’il n’a même jamais été interrogé par l’UPAC. Il réfute les allégations à son endroit. Il reconnaît toutefois avoir reçu quelques cadeaux des entreprises à qui la Ville donnait des contrats. « À l’époque, des billets de hockey, on pouvait en avoir. Si vous appelez ça un pot-de-vin… », dit-il. Il ajoute que les membres du conseil recevaient des cadeaux de Noël de ces entreprises. « Je recevais des poinsettias, une fleur que je déteste, alors je les laissais aux employés, mais s’ils me donnaient une bouteille de Porto, je la ramenais à la maison », explique-t-il. √ Lachute a conclu des ententes avec des entrepreneurs dans le cadre du programme de remboursement volontaire. Elle a pu aller chercher autour de 50 000 $ ou 60 000 $ estime le maire.