Des travailleurs mexicains à Saints-Anges, en Beauce
Les chercheurs d’emploi savent qu’ils tiennent le gros bout du bâton. Une entreprise de la Beauce qui fabrique des fermes de toit a confié récemment que, sur 100 curriculum vitae, 20 candidats n’ont pas rappelé pour faire suite à une invitation à passer l’entrevue.
Ce constat fait partie de la réalité d’Isabelle Blanchette, conseillère aux ressources humaines pour le Groupe RBR. Désespéré face aux difficultés de recrutement, le Groupe a fait venir dix travailleurs mexicains et deux Français pour prêter main-forte à ses filiales. L’expérience a été si concluante que le Groupe veut faire venir plus de travailleurs temporaires étrangers l’an prochain.
UN TRAVAIL DE LONGUE HALEINE
Pour ce faire, l’employeur sait qu’il devra s’y prendre tôt, car la route qui mène à l’embauche de travailleurs étrangers est souvent parsemée d’embûches.
Mme Blanchette confirme que la démarche est « fastidieuse ». Les entreprises, qui sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers cette solution, doivent s’y prendre au moins six à neuf mois à l’avance. De plus, elles doivent faire la démonstration qu’elles ont tout essayé pour recruter des travailleurs canadiens.
« Je dois démontrer que j’ai un besoin criant de main-d’oeuvre depuis au moins trois mois. Je dois prouver que j’ai affiché les postes dans quatre médias différents. Je dois fournir la liste des congédiements, expliquer pourquoi et fournir les numéros d’affichage de poste. Ça n’arrête pas », témoigne Mme Blanchette.
Selon elle, il est impératif de simplifier le processus.