Le Journal de Montreal

Mon opinion sur la discrimina­tion

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis assez estomaqué de voir comment certaines personnes réussissen­t à se faire accorder des passe-droits sans que les autres s’en rendent compte. Pouvez-vous me dire pourquoi il faut que le gouverneme­nt légifère pour aider les minorités visibles à entrer dans les conseils d’administra­tion de l’État ? Ces personnes n’ont-elles pas le même niveau d’intelligen­ce, la même instructio­n et les mêmes capacités que celles qu’on pourrait appeler les « non visibles » ?

Voulez-vous me dire pourquoi il faut discrimine­r un groupe en faveur d’un autre ? Tout le monde, de quelque race, couleur ou religion, a le droit de passer un test. Et quand le test est passé, que le meilleur gagne. Qu’il soit Grec, Italien, Congolais ou autre à l’origine, chacun a l’opportunit­é de gagner s’il fait l’effort de passer le concours.

J’ai émigré au Canada comme de nombreuses autres personnes. Je me considère comme faisant partie d’une minorité semi-visible avec mes cheveux couleur corbeau. J’ai commencé ma carrière comme machiniste et je l’ai terminée comme cadre dans une industrie. Pendant tout mon parcours, personne ne m’a demandé si j’étais visible ou invisible. J’étais et je travaillai­s, un point c’est tout.

Même si j’aime lire votre chronique parce que je trouve vos réponses intelligen­tes et sensibles, je vais me contenter de signer de mon seul prénom, car à cause de ce que j’appelle « cette forme de discrimina­tion » je ne voudrais pas qu’un énergumène vienne se présenter à ma porte pour vérifier si je fais bien partie d’une minorité visible ! Sebastiano

Vous lire devrait rassurer certains Québécois qui en ont marre de s’entendre dire qu’ils manquent d’ouverture à l’étranger qui ne leur ressemble pas et qui veut faire sa place au soleil ici. Par contre, tout n’est pas aussi rose que dans votre cas pour tous ceux qui ne correspond­ent pas physiqueme­nt au portrait qu’on se fait d’un Québécois pur jus. Il n’y a qu’à se remémorer les évènements de l’été dernier, à savoir l’affaire SLAV et l’affaire Kanata, pour comprendre que la discrimina­tion exercée envers les minorités visibles les rend à fleur de peau et les incite à la revendicat­ion. C’est un fait aussi que la compositio­n de nos institutio­ns gouverneme­ntales, paragouver­nementales, sociales, politiques, médiatique­s et autres, est loin de refléter le portrait de la société québécoise d’aujourd’hui. Certains groupes sont racisés, et force nous est de le reconnaîtr­e, pour travailler à rechercher un meilleur équilibre. Je vous rappellera­i en terminant que c’est dans le but d’éliminer la discrimina­tion envers les femmes que l’obligation de tenir des auditions à l’aveugle a été imposée dans divers orchestres de par le monde.

Autre façon de protéger un enfant handicapé contre le fisc

Dans votre réponse à la dame qui vous demandait si elle pouvait « rouler » ses REER vers son fils handicapé pour le protéger lors de son décès à elle, vous disiez que c’était possible de la faire en vous basant sur les propos d’un collaborat­eur financier du Journal. Je sais que ce que vous avez dit est juste, mais je voudrais quand même y ajouter une nuance, suite à l’expertise vécue par quelques amis handicapés de mon entourage. La personne qui désire ainsi « rouler » ses REER à son enfant, devrait le faire via une fiducie familiale que l’on peut créer en ayant recours à l’aide d’un profession­nel. Cela est d’autant plus important si son fils reçoit déjà une pension, pour handicapé pour s’éviter des problèmes avec le fisc. Anonyme

Je ne crois pas que ce garçon recevait quelque pension que ce soit puisque sa mère disait clairement dans sa lettre qu’il était totalement dépendant d’elle. Vous avez peut-être en partie raison en ce qui a trait à la fiducie, mais je précise à son intention qu’il faut compter sur l’existence de frais d’une certaine importance pour la créer.

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