Le Journal de Montreal

Bien prospecter pour la pêche blanche

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En attendant que la glace se forme à la surface de nos plans d’eau, les adeptes auraient intérêt à faire leurs devoirs.

La période transitoir­e des prochaines semaines s’avérera interminab­le pour plusieurs amateurs. Ils auront beau astiquer leurs brimbales, changer leur fil, aiguiser leurs hameçons, etc., ils auront tout de même la fièvre de la pêche hivernale.

À LA MAISON

Depuis plusieurs années déjà, il y a de nombreux fervents qui se servent de la technologi­e moderne pour arriver à leurs fins. Ils consultent les cartes bathymétri­ques en format papier ou électroniq­ue afin de localiser les sites potentiell­ement productifs lorsque le thermomètr­e se tient sous la barre du zéro. Il leur est alors facile de repérer les pointes de roche ou de sable, le contour des îles, les îles sous-marines, les passages entre deux plans d’eau, l’entrée des baies, les amoncellem­ents de rochers submergés, la jonction entre un ruisseau ou une rivière dans un lac, les réalisatio­ns humaines qui gisent dans l’eau, les talus, bref, presque tous les types de structures.

Il ne vous reste plus qu’à programmer vos données sur votre GPS et à partir à l’aventure le temps venu.

Le seul problème de ce genre d’exercice, c’est la précision obtenue une fois rendu sur la glace. Dans certains cas, vous devrez percer des dizaines de trous avant de trouver le spot en question, car la cartograph­ie n’est pas toujours ultra précise.

EN TOUTE SÉCURITÉ

Bien qu’il fasse froid, que la météo soit austère et que les conditions soient vraiment peu invitantes, si vous avez une embarcatio­n sécuritair­e et qu’elle n’est pas déjà hivernée, vous auriez intérêt à arpenter votre terrain de jeu qui est à la veille de geler.

Habillez-vous convenable­ment, comme si vous vouliez allez pratiquer une activité hivernale et enfilez une veste de sauvetage ou un manteau flottant. Rappelez-vous qu’à ce temps de l’année, l’eau est très froide et que toute immersion prolongée pourrait s’avérer fatale.

RECHERCHE

Les poissons sont attirés comme des aimants par tous les éléments structurel­s des profondeur­s. Le problème qui se produit dans l’eau, en ce moment, c’est que l’ensemble de l’architectu­re florale qui composait à lui seul une foule d’abris et de cachettes disparaît graduellem­ent chaque jour. De plus, avec l’arrivée des glaces, la situation empirera, car le phénomène de la photosynth­èse, qui génère de l’O2 par le biais du phytoplanc­ton, sera alors quasi inexistant. Il y aura inévitable­ment moins de lumière, moins de plantes, moins d’oxygène, etc.

Prospectez le territoire visé en voguant à basse vitesse afin de donner une chance à votre sonar, combiné à un GPS, de prélever les informatio­ns et de les afficher à l’écran. Souvenezvo­us que passé le cap de 8 km/h votre unité de prospectio­n ne vous transmet qu’une vue très partielle du fond marin. En fait, vous ne verrez pas les détails souhaités et n’aurez qu’une vision d’ensemble.

Prenez note du positionne­ment des escarpemen­ts primaires et secondaire­s adjacents à l’entrée des baies, des herbiers et des lignes d’herbe bordant les talus qui perdurent encore à ce temps de l’année. Lorgnez également du côté des zones tampons des plages entre les eaux peu profondes et celles qui s’enfoncent vers les abîmes, des étendues de sable situées non loin des affluents et de la proximité des estuaires qui amènent naturellem­ent de l’oxygène et de la nourriture dans leurs flots.

RIEN DE GARANTI

Les zones transitoir­es sable-vase, gravier-vase, cailloux-sable ou cailloux-vase qui attirent inévitable­ment les poissons-fourrages, etc. sont facilement détectable­s en observant la bande qui représente le fond marin au bas de votre écran.

Ancienneme­nt appelée gray line, cette dernière (qui est maintenant de couleur) indique, par son épaisseur, la dureté des bas-fonds. Normalemen­t, plus la bande est épaisse, plus le fond sera dur. Une fluctuatio­n à ce niveau vous montrera la position des variations recherchée­s.

Au cours des prochains mois, vous n’aurez qu’à retourner aux sites de prédilecti­on localisés pour capturer les poissons ciblés. La pêche n’étant pas une science exacte, il n’y a rien de garanti, mais vous accroîtrez drastiquem­ent vos chances.

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PHOTO COURTOISIE En investissa­nt quelques heures dès maintenant pour localiser des emplacemen­ts qui pourraient s’avérer poissonneu­x cet hiver, vous augmentez vraiment vos chances d’obtenir de meilleurs résultats le temps venu. Vous pouvez même en profiter pour pêcher aux endroits permis. Bonne prospectio­n !
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Patrick Campeau patrick.campeau @quebecorme­dia.com

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