Le Journal de Montreal

QUAND LES PROJECTEUR­S S’ÉTEIGNENT

- MARC DE FOY

NEWARK, New Jersey | L’après-carrière est une hantise pour plusieurs athlètes. Martin Brodeur est passé par là.

« À mes dernières saisons, mes anciens coéquipier­s Jim McKenzie et Turner Stevenson, avec qui j’entretiens une bonne amitié, me disaient : “On dit que la retraite c’est merveilleu­x. Mais quand tu y arrives, tu réalises que ce ne l’est pas tant que ça. S’ils veulent encore te payer pour jouer, continue !” »

La retraite n’en demeure pas moins inéluctabl­e.

CHANCEUX D’AVOIR JOUÉ LONGTEMPS

Brodeur se considère chanceux d’avoir joué 22 ans dans la Ligue nationale. Mais il a subi un choc lorsque l’heure de la retraite a sonné.

« Tout le monde te connaît comme joueur », dit-il.

« Mais un jour, c’est fini. Tu n’es plus le point de mire. Mes amis ont laissé tomber leur abonnement de saison parce qu’ils assistaien­t aux matchs pour me voir jouer.

Je me suis demandé ce que j’allais faire de mon temps. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai embarqué tout de suite dans le coaching .»

POSTE EXIGEANT

Brodeur a terminé la saison qu’il avait amorcée devant le filet des Blues de Saint Louis à titre d’adjoint spécial au directeur général Doug Armstrong et entraîneur des gardiens de l’équipe. Il a ensuite été nommé adjoint au directeur général, poste qu’il a occupé au cours des deux dernières saisons.

Mais en juillet dernier, il a quitté ses fonctions afin de consacrer plus de temps à son épouse Geneviève et au cadet de ses cinq enfants, Maxime.

« Je n’étais pas prêt à m’investir davantage dans le rôle d’adjoint au directeur général à Saint Louis », explique-t-il.

« Tu passes plus de temps à travailler comme gestionnai­re que comme joueur. J’ai adoré l’expérience. Je vais peut-être attraper la piqûre à nouveau un jour, mais pour le moment, je veux prendre la vie plus aisément. »

Depuis août, Brodeur occupe le poste de vice-président, développem­ent des affaires, avec les Devils.

« Je ne suis pas vraiment un gars de business, mais je n’aurais pas accepté ce travail avec une autre organisati­on que celle des Devils. Je voulais ramener ma famille au New Jersey », dit-il.

MEILLEURE QUALITÉ DE VIE

Pour le moment, Brodeur voyage entre Saint Louis et Newark.

« Mon petit bonhomme de huit ans joue au baseball et au hockey », indique-t-il.

« Je passe trois ou quatre jours au New Jersey, ce qui me permet de voir ma fille (Annabelle), qui joue au hockey sur gazon avec une équipe collégiale. Mon emploi du temps m’offre une meilleure qualité de vie. »

Anthony, l’aîné de la famille, en est à sa troisième saison comme gardien des Gee Gees de l’Université d’Ottawa. Il fait aussi partie de l’équipe de golf de l’institutio­n.

Jeremy est gardien avec les Americans d’Allen, formation texane qui fait partie de la Ligue de la Côte Est (ECHL). Son jumeau William étudie à Providence College, où il joue au hockey par simple plaisir.

 ?? PHOTOS MARC DE FOY, D’ARCHIVES ET AFP ?? Martin Brodeur a connu une grande carrière de 22 saisons dans la Ligue nationale. L’ex-gardien a rencontré les membres de la presse, hier, au Temple de la renommée du hockey. Il y a quelques jours, il a accueilli le journalist­e Marc de Foy chez lui, au New Jersey, où est accrochée une photo le montrant, de même que ses ex-coéquipier­s Scott Stevens, Scott Niedermaye­r, Ken Daneyko et Sergei Brylin, qui ont tous fait partie des trois éditions championne­s des Devils. Pat Burns dirigeait l’équipe lors de son troisième championna­t, en 20022003. Le Salut, symbole de la statue de Martin Brodeur devant le Prudential Center. L’inscriptio­n dit : « Après toutes ces années, je voyais des visages familiers quand je regardais en direction des gradins. Je savais pour qui je jouais. »
PHOTOS MARC DE FOY, D’ARCHIVES ET AFP Martin Brodeur a connu une grande carrière de 22 saisons dans la Ligue nationale. L’ex-gardien a rencontré les membres de la presse, hier, au Temple de la renommée du hockey. Il y a quelques jours, il a accueilli le journalist­e Marc de Foy chez lui, au New Jersey, où est accrochée une photo le montrant, de même que ses ex-coéquipier­s Scott Stevens, Scott Niedermaye­r, Ken Daneyko et Sergei Brylin, qui ont tous fait partie des trois éditions championne­s des Devils. Pat Burns dirigeait l’équipe lors de son troisième championna­t, en 20022003. Le Salut, symbole de la statue de Martin Brodeur devant le Prudential Center. L’inscriptio­n dit : « Après toutes ces années, je voyais des visages familiers quand je regardais en direction des gradins. Je savais pour qui je jouais. »

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