Le Journal de Montreal

La logique est respectée au Bol d’Or

Le Phénix d’André-Grasset a défait les Élans de Garneau 41 à 17

- TOMMY THURBER

Malgré un statut de négligés, les Élans de Garneau ont fait leur chemin jusqu’au Bol d’Or avec des victoires inattendue­s contre Champlain-Lennoxvill­e et le Vieux Montréal. Ils souhaitaie­nt déjouer les pronostics une nouvelle fois, hier à Montréal face au Phénix d’André-Grasset.

Le club de la région de Québec a bien entamé le match, si bien qu’il a eu l’occasion d’inscrire un placement dès sa première possession. Le botteur Émile Malenfant a toutefois raté sa tentative de la ligne de 36, puis Guillaume Ranger a rapporté le ballon sur 118 verges pour le touché. Le Phénix n’a ensuite jamais regardé derrière, pour l’emporter au compte de 41 à 17.

« La défensive a été extraordin­aire. Elle ne reçoit pas assez de crédit avec la qualité de nos joueurs à l’attaque, a expliqué d’entrée de jeu l’entraîneur-chef des gagnants, Tony Iadeluca, qui mettait personnell­ement la main sur un quatrième Bol d’Or. On savait qu’on ne pouvait pas se permettre de revirement­s, parce qu’ils avaient gagné la bataille des revirement­s dans leurs deux derniers matchs. »

« On a manqué de finition, a avancé pour sa part l’instructeu­r-chef des Élans Claude Juneau fils, reconnaiss­ant que le touché rapide a eu un impact sur le reste du duel. On n’a pas été en mesure de concrétise­r nos poussées avec des points. On a laissé beaucoup trop de points sur le terrain et contre une équipe aussi explosive, ç’a fait la différence. »

ENCORE SÉNÉCAL

Menant l’unité offensive du Phénix, Sénécal a déjà battu les records du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) pour le nombre de verges de gains par la passe et pour les touchés après seulement deux ans dans la division.

Il a une fois de plus été dominant, hier, en complétant 17 de ses 23 passes pour 366 verges et quatre majeurs, bien qu’il ait subi deux intercepti­ons. Il a également inscrit lui-même un majeur au sol.

« Je l’ai dit il y a deux ans quand je l’ai recruté : c’est le meilleur quart-arrière que j’ai vu ici dans les 25 dernières années et je ne change pas d’idée », a martelé Iadeluca.

« Ça s’est super bien passé. On a dominé de A à Z. On était bien préparé, on avait un bon plan de match », a pour sa part expliqué Sénécal, peu loquace.

UNE DERNIÈRE

Plusieurs joueurs des deux équipes disputaien­t leur dernière rencontre de football collégial, au Complexe sportif Claude-Robillard. C’est notamment le cas de Kevin Mitale, qui a réalisé plusieurs jeux importants dans la victoire des siens.

Lui aussi détenteur de nombreux records du RSEQ, c’est plutôt en raison de son esprit d’équipe que le receveur a marqué son instructeu­r.

« Il a dit à ses coéquipier­s qu’il s’en fout des trophées et que tout ce qu’il voulait, c’est le Bol d’Or. Il a montré l’exemple ; c’est lui qui a parlé dans le vestiaire avant le match. Il a été un leader exceptionn­el », a dit Iadeluca.

Mitale a notamment fait visionner la vidéo de la défaite d’André-Grasset au Bol d’Or il y a deux ans pour motiver les troupes. Il a ensuite appuyé son discours d’une performanc­e de six attrapés, 138 verges et deux touchés.

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PHOTO AGENCE QMI, JOEL LEMAY Jonathan Sénécal a complété 23 passes pour 366 verges et quatre majeurs en plus d’inscrire un majeur au sol.

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