Pour en finir avec Le’Veon Bell…
La saga Le’Veon Bell est terminée… ou presque ! Car s’il est vrai que sa saison a officiellement pris fin lorsqu’il a choisi de ne pas rejoindre les Steelers mardi, le plus intrigant demeure à venir. Quelle équipe voudra bien étancher la soif de dollars du porteur de ballon, en mars ?
Le joueur étoile a fait rager la légion de partisans des Steelers quand il a choisi de ne pas signer son contrat à titre de joueur de franchise, qui lui aurait donné une saison de salaire, sans sécurité à long terme.
Bell a plutôt fait le choix de préserver sa santé en n’exposant pas son corps aux rigueurs d’une saison en espérant faire sauter la banque à l’ouverture du marché des joueurs autonomes en mars.
ÉQUIPES TIÈDES ?
Et c’est justement là qu’apparaît un énorme point d’interrogation dans le portrait. Bell a été conseillé par un agent qui a affirmé publiquement que son client préférait se ménager en évitant toute possibilité de blessure pour toucher le gros lot en 2019, plutôt que de sauter sur le terrain.
Le moins que l’on puisse dire est que le message est passé de travers dans la gorge de ses coéquipiers, qui continuent de verser sueur et sang ensemble.
Dans ce contexte, plusieurs équipes pourraient se sentir refroidies dans leurs ardeurs au moment d’allonger un gargantuesque chèque à un joueur qui aura 27 ans en février et qui pratique une position où le mur de l’âge frappe souvent à 29 ou 30 ans. C’est sans parler du fait que son choix de se préserver pour mieux encaisser ne sera pas populaire auprès de tous les propriétaires, qui pourraient même faire collusion pour ne pas céder aux demandes du clan Bell, qui montre aussi un historique important de suspensions et blessures.
D’autre part, cette saison, James Conner est en train de faire l’éloquente démonstration que dans le système des Steelers, il est devenu aussi productif, sinon plus, que son prédécesseur.
DES ACHETEURS POTENTIELS
En dépit de cette situation unique, dans une ligue ultra compétitive où les victoires se traduisent vite en montagnes de revenus, il y a fort à parier qu’un club désespéré se dira que Le’Veon Bell est la dernière arme manquante et que l’argent ne constitue pas un obstacle.
De toute façon, il serait naïf de croire que son agent n’a pas déjà entamé des discussions en catimini avec quelques formations, qui lui ont permis de recommander à Bell de rester bien assis chez lui et de viser le pactole l’an prochain. Ce n’est pas légal, mais bon…
Les Jets viennent rapidement en tête, eux qui repartiront presque certainement sur de nouvelles bases au poste d’entraîneur-chef, avec un directeur général qui, s’il reste en poste, misera tout pour sauver sa peau. L’équipe est par ailleurs assise sur une pile de billets à dépenser sous le cap salarial.
Est-ce que les Raiders pourraient se montrer moins chiches qu’ils l’ont été avec leurs joueurs vedettes, eux qui ont aussi largement l’espace disponible sous le plafond ?
Les 49ers, s’ils décident qu’ils peuvent déchirer le contrat de Jerick McKinnon sans trop saigner, pourraient aussi viser un grand coup.
À moins que Bell ne préfère le chaud soleil de Miami ou Tampa et que l’amour soit réciproque.