Le Journal de Montreal

Bivol veut sortir de l’ombre

Le champion WBA ne pense pas à ses prochains adversaire­s Même s’il est champion du monde et qu’il possède un immense potentiel, Dmitry Bivol est encore peu connu sur la scène de la boxe. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a accepté d’affronter Je

- MATHIEU BOULAY

Avec une victoire sur le Québécois, il demeurera champion, mais il pourra aussi acquérir une notoriété qui lui manque cruellemen­t. Bivol est devenu le monarque WBA des mi-lourds quand il a battu Trent Broadhurst presque dans l’anonymat, l’an dernier.

Par la suite, il a défendu sa ceinture avec succès contre Sullivan Barrera et Isaac Chilemba. Certes, il a réalisé de bonnes performanc­es, mais pas au point de devenir une vedette de la division des 175 lb. Pour le moment, il est un champion comme un autre malgré ses habiletés au-dessus de la norme.

L’équipe de Bivol le sait très bien et elle a tout mis en oeuvre pour convaincre l’agent de Pascal, Greg Leon. Même s’il a vieilli, Pascal a encore une valeur réelle en raison de sa feuille de route garnie de plusieurs adversaire­s de grande qualité.

« C’est un combat qui m’excite beaucoup parce que Jean Pascal est le premier ancien champion du monde que j’affronte. J’ai hâte de monter sur le ring, a souligné Dmitry Bivol lors d’une entrevue téléphoniq­ue avec le Journal de Montréal. Mon camp s’est bien déroulé et j’ai eu de bons partenaire­s d’entraîneme­nt qui m’ont bien préparé. »

On se souvient que les deux boxeurs ont déjà mis les gants ensemble lorsque Pascal se préparait pour son deuxième choc contre Sergey Kovalev. Bivol sait très bien à quoi s’attendre de l’ancien champion.

« Ce n’est pas un adversaire difficile pour moi sur le plan technique, a reconnu Bivol. C’est sûr qu’il est différent de Chilemba et de Barrera.

Je sais qu’il est imposant, mais je doute qu’il tente de me brasser en m’amenant dans les coins ou dans les câbles. Je crois davantage qu’il va tenter de me surprendre en contre-attaque ou avec de longues combinaiso­ns. Il est bon dans ces deux facettes. »

Bivol est confiant de l’emporter contre Pascal, mais il ne veut pas s’avancer sur la façon dont il conservera sa ceinture.

« Je ne fais pas de prédiction, a souligné Bivol. C’est très difficile d’en faire. Je ferai tout en mon pouvoir pour que le duel soit excitant et pour le conclure de la même façon. »

L’OMBRE DE KOVALEV

Comme on le sait, la victoire d’Eleider Alvarez en août dernier a bousillé les plans d’un duel d’unificatio­n entre Bivol et Sergey Kovalev.

« C’est dommage, a mentionné Bivol. On se connaît bien et on a des amis en commun. On s’est parlé à quelques reprises.

Ce n’est jamais plaisant de voir quelqu’un que tu connais perdre de cette façon. Je pensais qu’il gagnerait ce duel. C’est un peu décevant. »

D’un autre côté, ce changement de direction lui permettra de faire les frais de la dernière finale d’envergure devant les caméras de HBO et d’avoir la visibilité qui accompagne ce privilège. Une belle occasion de sortir de l’ombre de Kovalev, derrière laquelle il se retrouve depuis ses débuts profession­nels.

COMME BETERBIEV

Lors de sa victoire contre Isaac Chilemba, en août, Bivol avait été convaincan­t dans les premiers rounds avant de se diriger vers une victoire par décision unanime. On a cependant eu l’impression qu’il a fait durer le plaisir dans la deuxième moitié de l’affronteme­nt.

« On a modifié le plan de match en cours de combat, a reconnu Bivol. J’ai été plus agressif dans les premiers rounds de l’affronteme­nt.

Je me suis servi de la deuxième moitié du choc pour faire montre de mes habiletés. »

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PHOTO D’ARCHIVES AFP S’il l’emporte face à Jean Pascal, Dmitry Bivol pourrait acquérir une notoriété qui lui manque cruellemen­t en ce moment.

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