Fini les cadeaux pour les employés de la STM
L’alcool offert par des fournisseurs aux employés de la Société de transport de Montréal (STM) est maintenant chose du passé, selon le nouveau code d’éthique de l’organisme public qui souhaite éviter les potentiels conflits d’intérêts.
Le 24 Heures a scruté le nouveau code d’éthique de la STM qui a fait peau neuve pour souligner son 30e anniversaire ce mois-ci.
Parmi les nouvelles restrictions imposées aux employés, il est dorénavant proscrit pour le personnel d’accepter une carte-cadeau de la Société des alcools du Québec (SAQ) ou un cadeau d’une valeur de plus de 75 $ sans le déclarer auprès de la STM.
INTERDIT
« Il est interdit d’accepter une somme d’argent, une action, une obligation ou un titre quelconque de finances. Il en va de même pour de l’alcool ou une carte cadeau de la Société des alcools du Québec », peut-on lire dans le nouveau code.
La nouvelle édition oblige aussi le personnel à déclarer tout lien hiérarchique direct entre deux personnes qui partagent un rapport privilégié, comme celui de conjoint ou de parenté.
COMMISSION CHARBONNEAU
Ces nouvelles mesures font certainement échos à la commission Charbonneau, selon Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques.
« La commission Charbonneau a amené une vague de renouvellement de code d’éthique dans les entreprises. Oui, on peut y voir un effet direct de la commission ici. On essaie d’éviter tout conflit d’intérêts, c’est la base », affirme M. Nadeau.
Cette commission avait révélé comment les bouteilles de vin et les cadeaux ont longtemps été monnaie courante entre des entrepreneurs et certaines administrations municipales.
La STM a décliné la semaine dernière notre demande d’entrevue avec un de ses représentants pour commenter son nouveau code d’éthique qui n’avait pas été mis à jour depuis 2011.