Besoin d’agents pour gérer le bordel à Berri
La station de métro est chaotique à l’heure de pointe
Des agents doivent faire la circulation à l’heure de pointe sur le quai Montmorency de la station de métro Berri-UQAM depuis la mi-octobre.
Chaque jour, les clients qui arrivent sur ce quai pendant les périodes de pointe sont immédiatement interpellés et dirigés vers la tête du train par des inspecteurs de la Société de transport de Montréal (STM).
« Leur rôle est de contribuer à la fluidité des déplacements et d’intervenir plus rapidement en cas d’incident pouvant perturber le service », comme une porte bloquée ou une personne malade, a expliqué Philippe Déry, porte-parole pour la STM.
En 2017, plus de 12 millions d’entrées ont été enregistrées à cette station, qui est la plus achalandée du réseau.
TRAVAUX DÉRANGEANTS
Ces mesures ont été mises en place par la STM pour atténuer l’impact des travaux d’installation d’un ascenseur pour accéder à la ligne verte, qui ont « un effet sur l’espace disponible pour la circulation des clients quittant le train ou y entrant », a souligné M. Déry. La même stratégie avait été utilisée en 2016 dans la station Berri-UQAM pour gérer la foule lors de la fermeture d’un escalier fixe permettant de relier le quai de la ligne verte en direction d’Angrignon et le quai de la ligne orange en direction de Côte-Vertu.
Des passagers questionnés à la station Berri-UQAM manifestaient un certain agacement par rapport à ces équipes. Des accès au quai sont bloqués avec du ruban jaune pendant l’heure de pointe pour canaliser tous les passagers dans un même corridor de circulation, avant qu’ils soient dirigés verbalement par des agents.
EFFICACE
« Ils nous pressent vraiment à aller vers l’avant du train, note Jacques Trudel, qui prend le métro chaque jour après le travail. Moi, ce n’est pas un problème, mais j’ai déjà vu un employé crier après une femme assez vieille qui avait de la misère à se rendre. »
Le travail de répartition des agents semble efficace. Seules quelques personnes restaient sur le quai entre chaque passage de train lundi vers 16 h 30, alors que l’heure de pointe battait son plein.
Plusieurs réseaux de métro à travers le monde ont recours à des agents pour diriger la clientèle en période d’heure de pointe, notamment celui de New York.
Dans certains pays où l’achalandage est extrêmement élevé, par exemple en Chine et au Japon, des employés vont même jusqu’à pousser les passagers dans un train pour que les portes puissent fermer.