Coke et GHB, un cocktail inquiétant sur la route
Une évaluation sur deux révèle la présence de stimulants chez les conducteurs à Montréal, ce qui en fait de loin la catégorie de drogue la plus souvent repérée.
« On vit dans une société de surperformance dans laquelle il faut travailler beaucoup tout en ayant une vie sociale animée. Alors, certains prennent une ligne de cocaïne pour contrer la fatigue avant de prendre le volant », analyse la sergente Annie Messier, qui dirige l’unité MÉD.
Celle-ci pointe également l’utilisation importante d’amphétamine et de métamphétamine.
« La personne qui prend un stimulant se croit meilleure en tout, elle se montre arrogante, y compris au volant. C’est le genre de comportement qui attire l’attention de nos patrouilleurs », prévient Mme Messier.
ROUTINE INFERNALE
Au total, les évaluateurs peuvent déceler sept catégories de drogues.
« On se rend compte que, même si on en parle beaucoup et même si on note une augmentation récente, le cannabis n’est pas notre seule inquiétude », ajoute-t-elle.
Outre les stimulants, on trouve, dans près d’un quart des cas, des dépresseurs, comme du GHB, ou des médicaments d’ordonnance, tels que l’Ativan ou le Celexa, utilisés de façon abusive.
« On retrouve, dans de nombreux cas, un mélange de stimulant et de dépresseur, indique Nathalie Valois, agente de liaison du SPVM. On peut penser que les gens qui sont sous stimulants ont besoin de dépresseurs pour dormir. Ça devient une routine infernale. »