Le Journal de Montreal

Coke et GHB, un cocktail inquiétant sur la route

- MATTHIEU PAYEN

Une évaluation sur deux révèle la présence de stimulants chez les conducteur­s à Montréal, ce qui en fait de loin la catégorie de drogue la plus souvent repérée.

« On vit dans une société de surperform­ance dans laquelle il faut travailler beaucoup tout en ayant une vie sociale animée. Alors, certains prennent une ligne de cocaïne pour contrer la fatigue avant de prendre le volant », analyse la sergente Annie Messier, qui dirige l’unité MÉD.

Celle-ci pointe également l’utilisatio­n importante d’amphétamin­e et de métamphéta­mine.

« La personne qui prend un stimulant se croit meilleure en tout, elle se montre arrogante, y compris au volant. C’est le genre de comporteme­nt qui attire l’attention de nos patrouille­urs », prévient Mme Messier.

ROUTINE INFERNALE

Au total, les évaluateur­s peuvent déceler sept catégories de drogues.

« On se rend compte que, même si on en parle beaucoup et même si on note une augmentati­on récente, le cannabis n’est pas notre seule inquiétude », ajoute-t-elle.

Outre les stimulants, on trouve, dans près d’un quart des cas, des dépresseur­s, comme du GHB, ou des médicament­s d’ordonnance, tels que l’Ativan ou le Celexa, utilisés de façon abusive.

« On retrouve, dans de nombreux cas, un mélange de stimulant et de dépresseur, indique Nathalie Valois, agente de liaison du SPVM. On peut penser que les gens qui sont sous stimulants ont besoin de dépresseur­s pour dormir. Ça devient une routine infernale. »

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