Elle recevra 28 000 $ pour un trottoir glacé
La Ville de Montréal devra verser la somme de 28 000 $ à une résidente de la métropole qui s’est fracturé la cheville en chutant sur un trottoir glacé.
« [La Ville] a ainsi manqué à son devoir de diligence dans le respect de son obligation d’assurer la sécurité des citoyens qui empruntent le trottoir, en ne prenant pas les mesures raisonnables à cette fin », a commenté le juge Louis J. Gouin, de la Cour supérieure du Québec, dans son jugement rendu le 19 novembre.
L’accident remonte à un matin de janvier 2016.
Maude Vermette Saint-Cyr se rendait dans une école de l’arrondissement du Sud-Ouest à titre de suppléante de la Commission scolaire de Montréal.
En sortant du métro, Mme Vermette Saint-Cyr a marché sur une couche blanche de neige qui recouvrait le trottoir. L’absence de substances abrasives a fait chuter la jeune femme durant son trajet.
Dès le lendemain, elle a dû subir une intervention chirurgicale. Après l’opération, la suppléante est restée inactive durant près de quatre mois.
PAS ASSEZ VITE
« Il aurait été de mise que des abrasifs soient alors rapidement répandus afin d’éviter le plus possible la création de plaques de glace et minimiser ainsi les risques de chute, surtout sur le trottoir situé près de l’école », a noté le juge.
La Ville de Montréal n’est pas la seule fautive dans ce jugement. La Cour supérieure note aussi que Maude Vermette Saint-Cyr est responsable à 50 % de son accident.
Après avoir marché durant plus de huit minutes sur un trottoir sans abrasif, la jeune femme « ne pouvait que constater l’absence d’abrasifs et elle aurait dû être davantage prudente, car il était alors prévisible que des plaques de glace résulteraient du passage de piétons sur des trottoirs recouverts d’une couche de neige condensée et aplatie », peut-on lire.
Au cours du processus judiciaire, Mme Vermette Saint-Cyr avait réclamé la somme de 84 861,82 $. Pour les raisons entre autres nommées plus haut, ce montant a finalement été ajusté à 28 083,91 $.