Un quatuor de présumés cambrioleurs bien connu
Quatre personnes ont été arrêtées pour une série de vols, dont un homme de 88 ans
Quatre individus, dont un vieillard de 88 ans, arrêtés hier à Montréal-Est pour une série de vols effectués sur une période de sept mois, sont bien connus des autorités… et de leur voisinage.
« C’est une bande de voleurs. Ce sont tous des vieux qui font des piaules dans le quartier. Ils se sont déjà essayés ici », a confié au Journal une dame résidant sur la même rue, qui a requis l’anonymat.
« Ils vident aussi les maisons qui passent au feu. Tout le monde le sait aux alentours », a aussi précisé un voisin.
Le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a procédé tôt, hier, à l’arrestation des individus demeurant au 84, avenue Dubé, à Montréal-Est. Il s’agit de deux femmes, d’un homme de 50 ans et d’un autre de 88 ans.
Le rôle de chacun des membres reste pour le moment flou.
Selon nos informations, l’une des femmes serait la tête dirigeante du complot, aidée par son conjoint.
L’aîné du groupe louerait une chambre chez le couple et agirait à titre de chauffeur lors des pillages nécessitant des déplacements. Le lien de l’autre femme demeure inconnu des autorités.
VOLS AUX CURE-DENTS
Selon le SPAL, les cure-dents sont les outils préférés des présumés malfaiteurs pour déverrouiller les serrures.
Les coaccusés auraient pillé depuis mai une cinquantaine d’appartements sur un territoire allant jusqu’à 75 km de leur résidence. Ils auraient frappé à Longueuil à 18 reprises et 32 fois dans d’autres municipalités.
Les bijoux et les objets électroniques étaient particulièrement prisés.
Selon le voisinage, les rues du coin sont réputées pour les va-et-vient ainsi que les cambriolages.
TOUJOURS LE MÊME
Des résidents ont affirmé qu’un homme tentait souvent de forcer des portes ou de vérifier de façon peu subtile la présence des locataires. D’après eux, il s’agirait de l’homme de 50 ans du quatuor.
« Il a cogné quelques fois à 1 h du matin. C’est toujours le même », a avancé Samuel St-Germain, habitant à quelques portes des accusés.
Lorsqu’il agit seul, le modus operandi du fautif serait simple : si on lui ouvre la porte, il invente une excuse bidon et rebrousse chemin, confirme-t-on.
Les suspects comparaîtront aujourd’hui au palais de justice de Longueuil pour des accusations d’introduction par effraction, complot et recel. Ils présentent tous des antécédents.