Elle vend des fleurs... et pas du cannabis
La proprio du Pot de fleurs a déçu quelques amateurs de pot
La boutique Le pot de fleurs du quartier montréalais Griffintown a déçu une soixantaine de clients dans le dernier mois parce qu’elle n’avait pas de cannabis en stock, contrairement à ce que semblait indiquer le nom de son commerce.
À peine la légalisation du cannabis était-elle entrée en vigueur au Canada qu’un homme téléphonait à la boutique Le Pot de Fleurs pour s’informer sur leurs produits.
« Je ne savais pas du tout de quoi il parlait, a raconté la copropriétaire du magasin, Pia Teichmann. Il disait : “Vous êtes sur le site web, je l’ai vu !” J’ai dit : “Monsieur, qu’est-ce que vous cherchez ?” “Bin… du cannabis !” s’est-il exclamé. »
CONFUSION
Jusqu’à maintenant, Pia Teichmann estime qu’ils sont environ 60 clients à avoir fait l’erreur et cette situation ne semble pas vouloir s’essouffler, plus d’un mois après la légalisation.
Si autant de gens croient que ce magasin de fleurs vend du cannabis, c’est parce que le mot « pot » figure dans son nom.
En inscrivant sur le moteur de recherche Google des requêtes comme « Where to buy pot » ou « Pot near me », des internautes ont vu apparaître Le Pot de Fleurs aux côtés d’entreprises comme Cannabis Culture ou Santé Cannabis.
Une dame qui s’inquiétait d’avoir à faire une longue file pour se procurer du cannabis dans les jours ayant suivi la légalisation fait partie de ceux qui se sont laissé prendre.
« Est-ce que la file est très longue chez vous ? » a-t-elle demandé par téléphone.
« Nous, nous avons des files pendant la Saint-Valentin ou pendant la fête des Mères », a-t-elle lancé en riant.
BONNES ÉVALUATIONS
« Le dernier monsieur qui m’a appelée [pour du cannabis], samedi, m’a dit : “Vous avez les meilleures évaluations”, parce que Le Pot de Fleurs a 4,5 étoiles [sur Google] », a mentionné la dame âgée de 73 ans.
Pia Teichmann se résout à expliquer à ceux qui l’appellent ou qui se rendent dans sa boutique qu’elle ne vend bel et bien pas la variété de produits vendus dans les succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC).
Loin d’être embêtée par la situation, la fleuriste, qui a ouvert son magasin avec son mari Herbert il y a plus de 40 ans, essaie de profiter de ce soudain afflux de nouveaux venus pour vendre ses produits.