Dan Bigras revient en force
En rémission, l’artiste infatigable présente son 28e Show du Refuge
Un an après avoir livré Le Show du Refuge tout en combattant un cancer, Dan Bigras est apparu plus en forme que jamais, hier soir, pour chapeauter une 28e édition haute en émotions du désormais traditionnel spectacle-bénéfice.
Il en a fait du chemin ce Show du Refuge, depuis sa première édition au Club Soda en 1991. Dan Bigras disait se sentir millionnaire après les 6000 $ amassés à son premier tour de piste. On comprend donc sa grande fierté d’avoir amassé pas moins d’un demi-million de dollars cette année pour le Refuge des jeunes, qui vient en aide à de jeunes hommes sans-abri et en difficulté de 17 à 25 ans.
À peine monté sur scène, le musicien s’est vu offrir une longue ovation debout par une foule conquise. « Attendez donc de voir le show ! » a-t-il lancé d’un air impassible, faisant fuser les éclats de rire.
Le public avait pourtant vu juste, puisque cette 28e édition de l’increvable Show du Refuge a été remplie de surprises et de prestations sans faille de bout en bout.
Dan Bigras a lancé le bal derrière son emblématique piano incliné, en chantant J’entends frapper, chanson de circonstance pour la cause qu’il a choisi d’épouser depuis belle lurette.
La prestation de Guylaine Tanguay, qui a livré une interprétation sentie de Quand on n’a que l’amour, a fait vibrer la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Idem pour le tour de piste d’Émile Proulx-Cloutier, soutenu par le quatuor QW4RTZ, qui a offert une version dépouillée et aérienne de la pièce Le pas si léger.
LE SHOW DES SURPRISES
C’est bien dans sa diversité que réside toujours le point fort musical de cette grand-messe caritative, où les spectateurs ont une rare occasion de voir défiler des artistes aussi variés que Dramatik, René Simard ou encore Élizabeth Blouin-Brathwaite.
La grande voix de Yama Laurent a sans surprise charmé l’audience, mais certains coups de coeur ont été plus étonnants.
Étienne Cousineau a choisi de sortir Bring Me to Life d’Evanescence des catacombes, alors que Marie-Josée Lord a chanté une version lyrique de Je suis malade qui aurait sûrement épaté Serge Lama.
Le pot-pourri des meilleures chansons d’Aretha Franklin a fini par faire bondir les spectateurs de leur siège, tout juste avant l’entracte.
Après un spectacle pareil, on se croise les doigts pour pouvoir assister à plusieurs autres Shows du Refuge avec Dan Bigras et sa « gang de chums ».