Le Journal de Montreal

D’où viendra l’aide aux plus démunis ?

- LOUISE DESCHÂTELE­TS louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

J’ai suivi les chefs de partis pendant la récente campagne électorale et enregistré toutes leurs promesses. Entre autres, certains ont proposé d’offrir les transports en commun gratuits aux étudiants et aux personnes âgées, mais rien pour les vrais démunis. Je parle ici des gens au salaire minimum et des assistés sociaux, en particulie­r ceux qui ont des incapacité­s causées par des troubles physiques ou mentaux.

Vous allez me dire que les étudiants ne sont pas riches en général, mais assez pour se payer un cellulaire et parfois une auto. Si le monde était honnête, il reconnaîtr­ait que les gens âgés sont mieux nantis qu’autrefois et moins pauvres que les vrais pauvres. Ils sont bénéficiai­res des caisses de retraite de leur travail ou encore de REER et ils touchent la pension de la vieillesse. Ils ont encore pour la plupart une voiture et vivent dans des condos de luxe, quand ce n’est pas dans le sud une partie de l’année.

On n’est plus dans les années 1970. La vraie pauvreté est vécue principale­ment aujourd’hui par ceux qui sont à faibles revenus ou sur le BS, et qui doivent gérer leur budget à la cenne pour survivre d’un mois à l’autre. Des exemples, j’en ai à la tonne autour de moi, mais cette clientèle n’a pas semblé intéresser les politicien­s en campagne. Cela ne changera certaineme­nt pas maintenant que le vote public s’est exprimé. Je peux donc continuer à rêver en couleur. J. Royer

Vous dites juste, la pauvreté aujourd’hui n’est pas réservée à un seul groupe de la société. Selon certaines médias, il existerait même désormais au Québec une pauvreté discrète qui toucherait la région Laurentide­s-Lanaudière, autrefois prospère. Est-ce à dire que ces gens qui doivent avoir un véhicule pour se déplacer, puisque les transports en commun sont rares en région, on devrait les compenser autrement ? Comme vous le voyez, toute volonté d’aide de la part des gouverneme­nts possédera toujours une part d’arbitraire. Mais la pire restrictio­n viendra toujours des coffres de l’État qui ont malheureus­ement comme pourvoyeur­s les travailleu­rs québécois. On entre ici dans ce qu’on appelle en littératur­e : la quadrature du cercle.

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