D’où viendra l’aide aux plus démunis ?
J’ai suivi les chefs de partis pendant la récente campagne électorale et enregistré toutes leurs promesses. Entre autres, certains ont proposé d’offrir les transports en commun gratuits aux étudiants et aux personnes âgées, mais rien pour les vrais démunis. Je parle ici des gens au salaire minimum et des assistés sociaux, en particulier ceux qui ont des incapacités causées par des troubles physiques ou mentaux.
Vous allez me dire que les étudiants ne sont pas riches en général, mais assez pour se payer un cellulaire et parfois une auto. Si le monde était honnête, il reconnaîtrait que les gens âgés sont mieux nantis qu’autrefois et moins pauvres que les vrais pauvres. Ils sont bénéficiaires des caisses de retraite de leur travail ou encore de REER et ils touchent la pension de la vieillesse. Ils ont encore pour la plupart une voiture et vivent dans des condos de luxe, quand ce n’est pas dans le sud une partie de l’année.
On n’est plus dans les années 1970. La vraie pauvreté est vécue principalement aujourd’hui par ceux qui sont à faibles revenus ou sur le BS, et qui doivent gérer leur budget à la cenne pour survivre d’un mois à l’autre. Des exemples, j’en ai à la tonne autour de moi, mais cette clientèle n’a pas semblé intéresser les politiciens en campagne. Cela ne changera certainement pas maintenant que le vote public s’est exprimé. Je peux donc continuer à rêver en couleur. J. Royer
Vous dites juste, la pauvreté aujourd’hui n’est pas réservée à un seul groupe de la société. Selon certaines médias, il existerait même désormais au Québec une pauvreté discrète qui toucherait la région Laurentides-Lanaudière, autrefois prospère. Est-ce à dire que ces gens qui doivent avoir un véhicule pour se déplacer, puisque les transports en commun sont rares en région, on devrait les compenser autrement ? Comme vous le voyez, toute volonté d’aide de la part des gouvernements possédera toujours une part d’arbitraire. Mais la pire restriction viendra toujours des coffres de l’État qui ont malheureusement comme pourvoyeurs les travailleurs québécois. On entre ici dans ce qu’on appelle en littérature : la quadrature du cercle.