Un demi-siècle au service du football
QUÉBEC | Pete Regimbald a conclu en beauté une carrière de 50 ans en remportant le prix Gino Fracas décerné à l’entraîneur adjoint bénévole par excellence au pays.
Regimbald a toujours jumelé son travail d’administrateur à l’université Concordia à celui d’entraîneur adjoint avec les Stingers. « J’ai été chanceux que l’Université me permette de faire les deux, a-til souligné très ému de l’honneur reçu. J’ai aimé chaque moment de ma carrière. Le plus important était de permettre à des jeunes d’évoluer au football et de monter en grade pour devenir des citoyens de qualité. J’ai l’impression que j’ai commencé, hier. Je suis content pour des gars comme Sylvain Girard et André Bolduc qui ne disaient pas un mot d’anglais à leur arrivée à Concordia. Ils ont obtenu leur diplôme et se débrouillent bien dans la vie. »
« Le football au Québec a beaucoup progressé depuis mes débuts, ajoute Regimbald, et je suis content que les universités francophones aient pris leur place. »
Sa carrière a débuté en 1968 avec la légende des Alouettes de Montréal George Dixon. Avec les Warriors de Loyola et plus tard les Stingers, il a porté plusieurs chapeaux, mais il a passé une longue période comme coordonnateur des unités spéciales.
« J’AIME GAGNER »
Qu’est-ce qui tient quelqu’un dans le football pendant cinq décennies ? « Le point le plus important est mon aspect compétitif. Je n’ai pas l’air d’être compétitif, mais je déteste perdre et j’aime gagner. Après une défaite, ma femme préférait ne pas me parler tant que je n’avais pas regardé le film du match. »
« Le contact avec les joueurs et les entraîneurs va me manquer, ajoute Regimbald qui a commencé le football chez les pee-wee avec les anglophones parce qu’il n’y avait pas d’équipe à Lachine. J’échangeais sans cesse et je les encourageais. Les entraînements ne me manqueront pas. Rendu à 75 ans, c’était devenu difficile. »
Il a rendu hommage à son épouse présente dans la salle. « Je suis très chanceux d’avoir pu compter sur une femme très compréhensive. Pour coacher aussi longtemps, tu as besoin de l’appui de ta famille. Ce n’est pas facile une saison de football. Elle a été à mes côtés pendant 47 ans. »