Le Journal de Montreal

« La défaite n’est pas une option »

– Jean Pascal

- MATHIEU BOULAY

ATLANTIC CITY | Jean Pascal est bien conscient qu’il a une lourde tâche s’il souhaite écrire une page d’histoire demain soir au Etess Arena d’Atlantic City. Cependant, il a bien l’intention de tout laisser sur le ring comme c’est son habitude.

« La défaite n’est pas une option, a affirmé Pascal lors d’un point de presse avec les journalist­es québécois hier au Hard Rock Hotel & Casino. Par contre, je sais que j’ai une grosse tâche devant moi.

« Bivol est bon, il est fort physiqueme­nt et il cogne dur. Il va être alerte durant tout le combat. Je vais devoir boxer à la hauteur de mon talent. »

Pour lui, c’est un retour chez les mi-lourds après deux duels chez les lourds-légers contre Ahmed Elbiali et Steve Bossé. Sa dernière présence à 175 lb ne s’est pas conclue sur une bonne note avec une défaite par décision unanime contre Eleider Alvarez.

« Je n’ai pas fait une pesée à ce poids depuis 18 mois et je le remarque, a souligné Pascal. Pour ce qui est du duel contre Alvarez, je ne veux rien lui enlever parce que c’est un bon boxeur, mais je n’ai pas bien performé. Je n’étais pas le vrai Jean Pascal. »

Au cours de cette soirée, l’ancien champion du monde WBC avait passé la majorité des rounds dans les câbles pour tenter de surprendre Alvarez en contre-attaque. Une stratégie qui n’a pas fonctionné, car l’actuel champion du monde WBO des mi-lourds avait été patient et n’était pas tombé dans le piège du vétéran.

Pour avoir du succès contre Bivol, il ne pourra commettre la même erreur. Sinon, il pourrait trouver sa soirée de travail très longue.

SOUVENIRS D’UN SPARRING

Comme on l’a mentionné à quelques reprises, Bivol a été le partenaire d’entraîneme­nt de Pascal pendant qu’il se préparait pour son deuxième combat contre Sergey Kovalev.

« Bivol s’est pointé au gymnase Wild Card de Freddie Roach qui ne le connaissai­t pas plus que moi, a raconté Pascal. Tout ce qu’on savait, c’est qu’il était Russe et qu’il n’avait disputé qu’un ou deux combats chez les profession­nels.

« Après quelques rounds d’entraîneme­nt, j’avais prédit à Freddie que Dmitry deviendrai­t champion du monde un jour. Heureuseme­nt, il ne m’a pas fait mentir. »

Le Québécois sait bien qu’il n’affrontera pas le même Bivol demain soir dans le ring.

« Il a maintenant 14 combats à son compteur, a-t-il ajouté. C’est sûr qu’il a progressé et qu’il s’est amélioré. Je ne pensais pas que je l’affrontera­is un jour dans le cadre d’un combat de championna­t du monde. »

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