Le Canadien en bonne posture, mais…
Le week-end de l’Action de grâce aux États-Unis a ses traditions. La Ligue nationale de hockey également.
Le jeudi, on ferme les portes des amphithéâtres laissant toute la place aux célébrations du week-end… et aussi à la Ligue nationale de football, qui présentait, hier, trois matchs pour souligner cette période de célébrations.
Pourquoi y a-t-il un intérêt pour la Ligue nationale de hockey alors qu’il n’y avait aucun match à l’affiche hier ? Parce que le week-end de l’Action de grâce se veut un baromètre en prévision du tournoi printanier.
Quelles sont les équipes qui obtiendront une qualification ?
Au cours des dernières saisons, le week-end le plus important aux États-Unis s’est avéré un point de référence pour le hockey de la Ligue nationale.
Les statistiques dévoilent que 78 % des équipes occupant, selon le classement d’hier matin, une place leur permettant de participer aux séries, obtiendront presque à coup sûr, un laissez-passer pour la compétition du printemps.
Donc, cela signifierait que le Canadien serait dans le coup. Possible. Mais, il y a tout de même une marge d’erreur à 22 %.
Si on regardait le classement des équipes… et si on consultait, en comparaison, le classement du Journal, qui selon des données particulières, trace un portrait de ce que pourrait être le classement final à la mi-avril.
SI DIFFÉRENT ?
Curieusement, il n’y a pas tellement de changement en référence au classement projeté (si la tendance se maintient…). Sauf qu’il y a des formations qui étonnent et dont la présence soulève bien des interrogations.
Les Rangers de New York, en pleine période de reconstruction, constituent la surprise de la division Métropolitaine. Le Canadien et les Sabres de Buffalo, particulièrement les Sabres, ont défié la logique tout au cours du premier quart du calendrier. Buffalo a récolté une victoire de moins que les Maple Leafs de Toronto et le Lightning de Tampa Bay.
Auriez-vous parié sur un tel résultat en début de saison ?
Le Canadien, comme on peut le constater, affronterait le Lightning de Tampa Bay. Rien de bien rassurant, direz-vous, mais, au moins, le Tricolore pourrait se consoler avec une qualification aux séries alors qu’on lui prévoyait et qu’on lui prévoit toujours une saison remplie de bouleversements.
LOIN DE LA COUPE…
Toutefois, je dois vous prévenir, rien n’est acquis, sauf qu’à la lumière des résultats des deux premiers mois de la saison, tout indique que, contrairement à l’an dernier, cinq formations de la division Atlantique occuperaient une place sur la grille des séries éliminatoires. À cet égard, voilà pourquoi on ne cesse de répéter que les points accumulés en début de saison n’offrent aucune garantie d’une participation aux séries. Mais ils représentent l’espoir. Parce que tout est permis si on pense que le Canadien terminera la saison avec 97 points.
Mais, attention. Doit-on éliminer les Penguins de Pittsburgh ? Doit-on entretenir des doutes sur les Capitals de Washington ? La situation des Panthers de la Floride est cependant très précaire, surtout avec la perte du joueur de centre Vincent Trocheck.
Par conséquent, pour éviter la marge d’erreur de 22 %, le Tricolore devra apporter des ajustements importants au niveau de la brigade défensive. Les derniers matchs invitent les penseurs de l’organisation à modifier les effectifs. Pour trouver des solutions en prévision des 20 prochains matchs, la défensive a besoin d’un solide coup de pouce. Le retour de Shea Weber changera la donne, il n’y a pas de doute. Par contre, est-ce que ce sera suffisant ?
Derrière une défense plutôt vulnérable, Carey Price n’a pas répondu aux attentes. Une statistique résume bien la situation : dans 42,1 % de ses départs depuis le 1er janvier 2018, c’est-à-dire 16 sur 38, il a alloué quatre buts et plus. Une équipe aura du mal à atteindre le tournoi printanier si son gardien ne fait pas la différence dans la plupart de ces matchs.
Dans l’Association de l’Ouest, les seuls changements majeurs qui pourraient survenir influenceront le classement de la division Pacifique. Dans la division Centrale, comme dans la division Atlantique, si la tendance se maintient, quatre équipes termineront avec plus de 100 points.