Les cadets ont permis à Montréal d’économiser 7 M $
Ils remplacent depuis cette année une partie des policiers pour faire la circulation
La Ville de Montréal a économisé près de 7 millions $ cette année en remplaçant une partie de ses policiers par des cadets pour gérer la circulation près des chantiers.
C’est 1 M$ d’économie de plus que ce qu’avait prévu l’administration de l’exmaire Denis Coderre, lorsqu’elle a obtenu, l’an dernier, que des cadets soient affectés à la gestion des feux de circulation.
« Désormais, chaque chantier est évalué en fonction des risques pour la sécurité et de la fluidité de la circulation pour savoir si l’on place des policiers ou des cadets », a indiqué hier le directeur adjoint du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Sylvain Caron, devant les élus de la Commission sur les finances de la Ville.
M. Caron, qui prendra bientôt la tête de la police de Montréal, a déclaré qu’en 2018, les cadets ont accompli 96 000 heures sur les chantiers de la ville, contre seulement 16 555 heures pour les policiers.
Le total de ces heures a représenté un coût de 3,3 M$, en forte baisse par rapport aux 10,3 M$ dépensés pour cette tâche l’an dernier.
60 $ DE L’HEURE
Les coûts d’utilisation des policiers pour faire la circulation avaient explosé ces dernières années, en raison du grand nombre de chantiers dans la métropole.
Il faut dire que les agents affectés à cette tâche sont payés en heures supplémentaires, soit plus de 60 $/h en moyenne.
Les cadets, qui sont des étudiants en techniques policières, sont quant à eux payés un peu plus de 16 $/h.
« Les économies réalisées sont une excellente nouvelle, mais je suis préoccupé par une nouvelle directive de la Ville, qui vise à revoir le déploiement des cadets, et donc possiblement à réduire leur nombre d’heures pour des questions budgétaires », a réagi le chef de l’opposition, Lionel Perez.
RESPECT
Ce dernier estime que l’utilisation de cadets est bénéfique pour sécuriser les usagers de la route, assurer la fluidité sur les routes et avoir les chantiers à l’oeil.
« Porter l’uniforme, ça impose le respect, alors pourquoi se priver de cette solution très efficace ? », ajoute-t-il.
Pour sa part, M. Caron assure que le SPVM ne veut pas à réduire à tout prix les heures des cadets.
« On cherche à avoir un nombre de cadets en adéquation avec nos besoins, dit-il. Si des besoins en termes de sécurité se font sentir à certains endroits, alors on mettra un cadet ou un policier. »
« DÉSORMAIS, CHAQUE CHANTIER EST ÉVALUÉ EN FONCTION DES RISQUES POUR LA SÉCURITÉ ET DE LA FLUIDITÉ DE LA CIRCULATION POUR SAVOIR SI L’ON PLACE DES POLICIERS OU DES CADETS » – Sylvain Caron, directeur adjoint du SPVM