Enfin un peu de répit pour les automobilistes
L’essence atteint son plus bas en un an à environ 1,13 $ le litre à Montréal
Le prix de l’essence à la pompe a atteint un creux inégalé en plus d’un an dans plusieurs régions du Québec. Au point que de nombreux automobilistes pouvaient hier faire le plein pour moins de 1,10 $ le litre.
« Bien sûr que j’ai remarqué la baisse. 1,12 $ le litre c’est pas souvent que l’on voit ça ces dernières années » lance Pavlos Lazos en faisant le plein de son véhicule dans une station d’essence de la rue NotreDame, à Montréal.
M. Lazos se rappelle le mois de septembre quand le litre atteignait 1,45 $ à Montréal. Il pense profiter des économies faites à la pompe pour s’offrir quelques plaisirs.
« Peut-être des sorties au restaurant avec la famille et les amis, détaille ce trentenaire qui travaille comme ingénieur dans une entreprise de spiritueux. Je n’avais pas budgété cet argent, donc je considère ça comme un bonus. »
Dans la station où Le Journal a rencontré M. Lazos, un employé explique que la fréquentation a augmenté d’environ 20 % depuis que les prix ont chuté.
« On ne peut pas dire [que] c’est une aubaine, mais ce n’est quand même pas si mal. On retourne à ce qu’on voyait à la fin 2017 », observe Pierre-Olivier Fortin, porte-parole de CAA-Québec.
OFFRE ET DEMANDE
Plusieurs facteurs font fluctuer le cours du pétrole et donc le prix à la pompe. La demande moins grande à cette période de l’année ainsi que la valeur relativement faible du baril de pétrole sont ceux que mentionne Pierre-Olivier Fortin.
Le prix du baril de Brent a chuté de plus de 25 $ depuis le début du mois d’octobre, alors qu’il se négociait à 59,28 $ hier. En octobre, les prix tournaient autour de 1,30 $ le litre. Depuis, on a remarqué une baisse de 11 ¢ à Montréal, de 14 ¢ le litre à Québec et de 19 ¢ à Saguenay, selon les données du site GasBuddy.
La spéculation boursière et la production mondiale, qui est élevée à l’heure actuelle, sont d’autres éléments à considérer, évoque le porte-parole de CAA-Québec.
« Le moindre facteur d’influence peut avoir un effet sur les prix », dit-il, mentionnant le fait que les prix les plus élevés sont normalement constatés durant l’été en raison de la demande plus forte. « Je ne vois pas de raison que le prix remonte au cours des prochains mois », ajoute-t-il.
PLUS DE TAXES À MONTRÉAL
Les automobilistes de la région de Québec détiennent un avantage sur le reste des Québécois, souligne Pierre-Olivier Fortin.
« Le marché de l’essence à Québec est très, très compétitif. Les marges sont plus petites », note-t-il, en plus des taxes plus gourmandes imposées aux automobilistes de la région métropolitaine.