Le Journal de Montreal

Leur avocat plaide pour le respect des protocoles

- VINCENT LARIN

Le cas de Jimmy-Lee Durocher n’est pas unique, rappelle l’avocat spécialisé dans la défense de victimes du système de santé Jean-Pierre Ménard, qui appelle les infirmière­s à respecter les protocoles existants.

Selon lui, cette histoire aurait pu finir autrement si les infirmière­s responsabl­es de Jimmy-Lee Durocher avaient respecté les protocoles mis en place dans le milieu hospitalie­r.

« Il faut qu’on vérifie l’effet que ça fait, et surtout si ça fait un effet normal. On doit s’inquiéter et faire les manoeuvres pour éviter que ça se détériore, et on n’a pas fait ça », ajoute-t-il.

Il pointe plusieurs erreurs qui ont eu lieu dans le réseau de santé québécois en lien avec la morphine.

« On en a depuis 15 ou 20 ans. Il n’y en pas 50 par année, mais on [voit de tels cas] de temps à autre et c’est toujours dû à des manquement­s [aux protocoles] », précise l’avocat.

PAS D’EXCUSES DE L’HÔPITAL

« L’hôpital a un devoir de divulguer un incident au patient, ou si le patient décède, de le divulguer aux proches du patient », ajoute Me Ménard. [Mais] souvent, les hôpitaux, lorsqu’il s’agit de quelque chose de grave, ils ne le divulguent pas. »

Or, dans le cas Jimmy-Lee Durocher, l’hôpital n’a pas admis que son décès pouvait être lié à une erreur de son personnel. Tout au plus, une enquête a été réalisée par le commissair­e aux plaintes du CISSS de Lanaudière après que la famille l’eut exigé.

Dans son rapport, dont Le Journal a pu consulter une copie, la commissair­e Diane Rochon fait plusieurs recommanda­tions à l’endroit de l’hôpital, mais conclut ne pas connaître la cause du décès du patient.

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JEAN-PIERRE MÉNARD Avocat

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