Adopter un sapin pour le retourner après les Fêtes
Le petit conifère vivant permet d’éviter de couper les gros
Un jeune de 5 ans et son père offrent aux Montréalais d’adopter gratuitement un petit sapin en pot durant la période des Fêtes et de le retourner après le retour du père Noël dans le Grand Nord.
Martin Éthier et son fils Étienne ont voulu proposer aux Québécois une option originale et écologique pour leur sapin de Noël lorsqu’ils ont lancé leur projet pilote Titi Sapin l’an dernier.
« Titi, c’est le surnom de mon fils. La beauté de la chose avec ce projet, c’est que les gens peuvent conserver un sapin vivant chez eux et le rapporter à la fin des Fêtes. S’il est encore vivant, on leur redonne leur argent », explique M. Éthier, qui est à la base un producteur de houblon.
À L’EXTÉRIEUR
L’Intermarché Boyer sur l’avenue Mont-Royal est l’un des six endroits où l’on peut acheter un Titi Sapin contre un dépôt de 20 $.
Si le sapin est rapporté au magasin en bon état et toujours dans son pot entre le 14 et le 21 janvier prochain, l’argent sera remis aux clients. L’arbre doit toutefois demeurer à l’extérieur pour assurer sa survie.
Il est aussi possible de conserver le conifère pour le planter sur son terrain. Si le pot est remis à l’Intermarché, un montant de 10 $ est remboursé.
« Les gens peuvent aussi donner un nom à leur sapin et l’écrire sur un bout de bois. Comme ça, on peut le rapporter l’année suivante pour le même prix et voir l’arbre grandir chaque année », souligne M. Éthier.
Franck Hénault, propriétaire de l’Intermarché Boyer, ne fait aucun profit dans ce projet.
« C’est plutôt ma bonne action des Fêtes et une initiative cute, originale, et on voulait soutenir quelqu’un du Québec avec ce projet qui représente nos valeurs à l’Intermarché », affirme M. Hénault.
PAS DE PLACE
« Sur Le Plateau-Mont-Royal ici, les gens n’ont pas beaucoup de place, mais ils ont des balcons et des petits terrains. C’est vraiment un produit idéal qui répond aux besoins des clients », ajoute-t-il.
Pour chaque sapin vendu à l’Intermarché, un arbre est planté par le propriétaire de l’épicerie et un autre par le fondateur de Titi Sapin.
Selon Martin Éthier, son entreprise est une des premières au Québec à proposer des sapins en adoption dans la province. En Ontario, l’organisme SaplingLife offre aussi un service similaire.
Le Journal a révélé samedi que les sapins de Noël naturels se font déjà rares dans la province en raison de la demande accrue des Américains et de la neige hâtive.
Les propriétaires de Titi Sapin assurent que c’est loin d’être leur cas. Des centaines d’arbres sont toujours disponibles.